Denizbank représentera 11 % des résultats du groupe en 2009 2 mars 2007
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Les Echos (France), N°. 19869, 2 mars 2007 vendredi, Pg. 28
Elsa Conesa, de notre envoyée spéciale à Istanbul
D’après le plan à trois ans présenté hier, la banque turque contribuera à hauteur de 300 millions d’euros aux résultats du groupe en 2009.
C’est la première acquisition d’Axel Miller depuis son arrivée à la direction générale de Dexia, et il en est fier. Créée de toutes pièces il y a dix ans, la petite banque turque Denizbank a vocation à contribuer rapidement et sensiblement aux résultats du groupe franco-belge. D’après les objectifs du plan 2006-2009 dévoilé hier en Turquie, la part de Denizbank dans les résultats du groupe devra doubler d’ici à 2009, passant de 6 %, en 2006, à 11 %, pour représenter 300 millions d’euros. Le gros de la croissance proviendra de la banque de détail, qui devra représenter 19 % des résultats du métier au niveau du groupe, contre 8 % en 2006. Denizbank revendique 1,9 million de clients, particuliers ou petites entreprises, un chiffre qui n’a rien à envier aux 2,5 millions de clients que compte Dexia en Belgique.
La croissance du réseau d’agences, de 262 en 2006 à 435 en 2009, portera le développement des revenus. Dexia compte en outre apporter son savoir-faire dans certains métiers comme le crédit immobilier, dont les encours devraient croître fortement grâce à un assouplissement récent du cadre législatif. Le volume total de crédits aux particuliers et petites entreprises sera ainsi porté d’environ 2 milliards d’euros en 2006, à 5,1 milliards en 2009. La position de Denizbank dans la banque privée sera aussi renforcée, avec des actifs sous gestion multipliés par cinq, à 1 milliard d’euros environ en 2009. Côté assurance, Denizbank, qui se contente de distribuer les produits conçus par des concurrents, va intégrer la production de produits d’assurance-vie.
Nouvelle législation
Dans les activités dédiées à la clientèle d’entreprises et le financement des collectivités locales, le volume de prêts devra passer de 2,8 milliards d’euros à 6,2 milliards dans les deux ans. Le nombre d’entreprises clientes devra aussi progresser de 60 % en 2009. L’accent est mis sur le financement des collectivités locales, secteur qui devrait connaître une très forte croissance dans les prochaines années. La banque table en effet sur l’imminence d’une nouvelle législation développant les partenariats public-privé.
Les synergies dégagées seront légèrement plus importantes que prévu : 55 millions d’euros en 2009, contre les 51 millions annoncés en mai. Le coefficient d’exploitation passera de 61 à 49 % sur la même période. Le prix d’acquisition de Denizbank se justifie donc pleinement, aux yeux d’Axel Miller :« Nous avons payé Denizbank 13,8 fois les résultats 2006. Mais les acquisitions menées par nos concurrents en Europe centrale et orientale en 2006 l’ont été à des multiples de 40 ! »
Dexia boucle une année 2006 en forte hausse
La banque franco-belge a présenté des résultats en progression de 35 %, du fait d’importants éléments récurrents et des modifications du périmètre. Le résultat courant gagne 14 %, à 2 milliards d’euros.
Pour son premier exercice à la tête de Dexia, Axel Miller a voulu créer l’événement. Il a réuni son conseil d’administration puis présenté les résultats 2006 de sa banque depuis Istanbul, où Dexia vient d’acquérir la neuvième banque turque, Denizbank. Malgré des profits en forte hausse sur l’année, la banque a déçu par ses performances trimestrielles, inférieures aux attentes. Le titre a du coup reculé de 4,13 % hier.
En 2006, la banque a enregistré des résultats en hausse de 35 %, à 2,75 milliards d’euros, pour des revenus gagnant 17,3 %, à 7 milliards d’euros. Consolidée à 75 % dans les comptes du quatrième trimestre, puis à 100 % en 2007, Denizbank a contribué pour 32 millions d’euros au bénéfice net trimestriel de Dexia.
Ces performances annuelles masquent 700 millions d’euros d’éléments non récurrents et des changements de périmètre liés aux cessions réalisées par Dexia l’an dernier. Le résultat courant progresse en fait de 14,3 %, à 2 milliards, et les revenus, à périmètre constant et hors éléments non liés à l’exploitation, croissent de 8,2 %. Le rendement des fonds propres s’est amélioré de 3 points, à 23,1 %, et le coefficient d’exploitation a été ramené de 54 % à 49,6 %. Le coût du risque a plus que doublé sur l’année et au dernier trimestre, passant de 52 à 124 millions d’euros. Une partie de la hausse – 11 millions d’euros – est imputable à Denizbank au dernier trimestre.
Objectifs maintenus
Le premier métier, les services financiers aux collectivités locales, a enregistré un résultat en hausse de 14,1 %, à 1,14 milliard d’euros, pour des revenus de 2,4 milliards d’euros (+ 9,9 %). Les encours d’engagements à long terme s’élevaient à 268,2 milliards d’euros fin 2006, une hausse de 14,5 % liée à la forte activité au Royaume-Uni et dans la péninsule Ibérique. En France, les encours ont atteint un nouveau record de 65 milliards d’euros, tandis que, dans son autre marché historique, la Belgique, ils reculaient de 0,4 %.
Dans la banque de détail, le résultat s’est inscrit en hausse de 13,1 %, à 505 millions d’euros, pour des revenus progressant légèrement à 2,3 milliards d’euros, pénalisés par des performances en recul en Belgique. Dans la gestion d’actifs, Dexia a affiché une croissance à deux chiffres de ses résultats (104 millions d’euros) et de ses revenus (253 millions d’euros). Axel Miller a indiqué vouloir investir davantage dans ce métier dans les prochains mois. Le pôle assurances a, pour sa part, enregistré un résultat net en hausse de 12,1 %, à 94 millions d’euros, pour des revenus gagnant 6,1 %, à 228 millions d’euros. La banque a réitéré les objectifs annoncés à l’automne, à savoir une croissance du bénéfice net de 10 % par an hors exceptionnels jusqu’en 2009.
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