Le Fonds monétaire international repousse l’octroi d’un prêt à Ankara 22 mars 2007
Posted by Acturca in Economy / Economie, Turkey / Turquie.Tags: Turkey / Turquie
trackback
Les Echos (France), no. 19883, jeudi 22 mars 2007, p. 10
Yves Bourdillon
Des législatives à l’automne pourraient pousser Ankara à quelques relâchements en matière de dépenses publiques.
Léger contretemps pour Ankara. Le Fonds monétaire international a repoussé hier à une date ultérieure l’examen annuel du pacte signé avec la Turquie lors de la grave crise financière de 2001 en contrepartie de l’octroi d’un crédit de 10 milliards de dollars. Un report qui a pour conséquence de retarder de quelques semaines le versement d’une tranche de 925 millions de dollars de cette enveloppe.
Le Fonds veut d’abord s’assurer que les objectifs budgétaires de la Turquie, qui, de loin, est désormais son principal « client », seront bien remplis alors que se profilent des élections législatives à l’automne de nature à pousser Ankara à quelques relâchements en matière de dépenses publiques. Notamment en raison du déficit de certaines entreprises publiques, a reconnu hier le Trésor turc.
Collecte fiscale symbolique
Autre sujet de préoccupation : le gouvernement a repoussé récemment des projets de privatisation et de réformes destinés à améliorer une collecte fiscale qui ne représente que 22 % du PIB actuellement. Bien que les finances publiques turques dégagent un excédent primaire confortable, équivalant l’an dernier à 3 % du PIB, elles sont structurellement dans le rouge en raison du poids important du service d’une dette publique qui représentait 100 % du PIB il y a cinq ans, mais a été ramenée à 60 % l’an dernier. Toutefois, Ankara a annoncé mardi un gonflement inattendu du déficit public en janvier et en février, à 5,9 milliards de dollars, soit la moitié de l’objectif pour l’ensemble de l’année 2007, qui a été fixé à 2,7 % du PIB.
Le représentant du FMI en Turquie, Hugh Bredenkamp, a, toutefois, estimé que la visite de l’équipe du Fonds à Ankara avait permis de « progresser dans les mesures à prendre pour maintenir les dépenses publiques dans les limites fixées ». Ankara s’est engagé à réformer le généreux et coûteux système de sécurité sociale, qui permet notamment de partir à la retraite avant 50 ans, ainsi que la collecte, jusqu’ici quasi symbolique, de l’impôt sur le revenu.
Commentaires»
No comments yet — be the first.