Le FMI et Ankara parviennent à un accord de principe

La Tribune (France)

lundi 16 avril 2007, p. TR26

Trois semaines après avoir ajourné les discussions avec Ankara, le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé jeudi 12 avril être parvenu à un accord de principe avec la Turquie sur la mise en oeuvre de réformes économiques. Cet accord préliminaire, qui devrait être conclu d’ici fin mai, ouvre la porte à l’octroi d’une partie des 4,5 milliards de dollars restants sur les 10 milliards de dollars accordés par le FMI à Ankara, en mai 2005, dans le cadre d’un prêt triennal.

L’approche des législatives, en novembre prochain, avait suscité des craintes de la part du FMI quant à un possible relâchement budgétaire. Au début de l’année, le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan a reporté la réforme de la sécurité sociale exigée par le Fonds et gelé le processus de privatisation.  » Les élections ont leur propre dynamique, a reconnu le directeur général du FMI, Rodrigo de Rato. Mais les dirigeants [turcs] doivent garder à l’esprit la stratégie d’ensemble.  » Un effort particulier est ainsi demandé quant à la gestion des entreprises publiques qui, bien que ne représentant que 7 % du PIB en 2003, détiennent une position importante dans certains secteurs clés, comme l’industrie et la banque. Un tiers des actifs du secteur bancaire est détenu par trois établissements public.  » Nous restons très optimistes envers les engagements du gouvernement « , a toutefois indiqué John Lipsky, directeur général adjoint du FMI, qui s’est félicité des effortsdes autorités pour lutter contre l’inflation.

Celle-ci, passée sous la barre des 10 % depuis 2004, reste sous contrôle et pourrait tomber sous les 5 % en 2008, selon le FMI. L’économie devrait encore croître de 5 % en 2007, après 5,5 % en 2006.