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Le tourisme turc vise le club des cinq grands 29 avril 2007

Posted by Acturca in Economy / Economie, Turkey / Turquie.
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Les Echos (France), no. 19908, vendredi 27 avril 2007, p. 9

Yves Bourdillon

La Turquie nourrit de grandes ambitions dans le tourisme, son premier secteur d’activité.

Huitième destination touristique mondiale avec 20 millions de visiteurs par an, la Turquie nourrit l’ambition de figurer dans le « cinq majeur » d’ici à trois ou quatre ans en doublant le nombre de ses clients. Le pays bénéficie pour cela d’une dynamique incontestable depuis six ans, illustrée par la hausse de 25 % des touristes en février dernier par rapport au même mois de l’année 2006. Le secteur, dont les revenus ont presque doublé depuis 2001, est déjà en tête dans l’économie nationale, devant l’agriculture ou le textile, avec 15 % des actifs et du PNB. Il rapporte presque 17 milliards de dollars de devises.

Le pays bénéficie d’atouts remarquables, souligne Nedret Koruyan, secrétaire générale de l’association des investisseurs du tourisme turc : ses monuments bien sûr, l’Asie mineure ayant appartenu à la zone d’influence grecque puis à l’Empire byzantin jusqu’en 1453 mais aussi son climat, ses plages, ses paysages de Cappadoce, son folklore et une stabilité politique ou économique retrouvée. Les séjours tout compris en quatre étoiles les pieds dans l’eau sont aussi moins chers qu’en Croatie, Grèce, Egypte ou Maroc, estime Nedret Koruyan. D’ailleurs, à côté des opérateurs locaux dominant le marché comme Dedeman, Alarko et Sabanci, les grandes chaînes internationales sont toutes présentes en Turquie, quoique surtout dans le management ou la gestion de franchise et peu dans l’achat immobilier, avec une place prépondérante pour les allemands (Steigenberger, TUI, Neckermann, Club Robinson) devant les suisses (Kuoni), les français (Accor, Club méditerranée) et les anglo-saxons (Sheraton, Hilton Ramada, Conrad, Hyatt, Intercontinental, Holiday Inn, Four seasons). Depuis peu, des opérateurs kazakhs viennent gonfler le stock d’investissements internationaux dans le secteur, qui est estimé à 25 milliards de dollars pour une capacité de 200.000 lits.

Une offre à diversifier

Mais le tourisme turc est trop saisonnier et concentré géographiquement, estiment les professionnels ; les stations balnéaires de la région d’Antalya et Istanbul drainent ensemble les deux tiers des visiteurs. Et la majorité des clients proviennent de quelques pays d’Europe de l’Ouest, l’Allemagne en tête devant la Grande-Bretagne et les Pays-Bas (la France ne figure qu’au septième rang), même si les voisins bulgares et, surtout, russes sont de plus en plus nombreux. En outre, l’euphorie des dernières années, illustrée par l’apport de 20.000 lits en 2006 et une quinzaine de projets de marinas, risque de coûter cher en cas de retournement conjoncturel comme celui de l’an dernier en raison de la grippe aviaire, d’attentats kurdes dans deux stations balnéaires et de la guerre dans l’Irak voisin.

Le gouvernement ne s’y est pas trompé, qui a rédigé pour la première fois un plan stratégique sur 2007-2013 recommandant quelques lignes directrices sur le genre d’établissements qu’il faut construire et leur localisation. La Turquie s’efforce depuis des années de diversifier son offre vers des régions relativement peu fréquentées, comme la Cappadoce, ou d’attirer les touristes du troisième âge par des promesses de soleil en hiver.

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