Istanbul profite de la baisse des taux turcs 19 septembre 2007
Posted by Acturca in Economy / Economie, Istanbul, Turkey / Turquie.Tags: Istanbul, Turkey / Turquie
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La Tribune (France)
lundi, 17 septembre 2007, p. TR16
La banque centrale turque a réduit d’un quart de point ses taux directeurs. Inattendue, cette décision a soutenu la Bourse d’Istanbul.
C’est une petite bulle d’oxygène inattendue pour les investisseurs présents sur la Bourse d’Istanbul. Jeudi dernier, la banque centrale a annoncé sa décision d’abaisser ses taux directeurs d’un quart de point, les ramenant ainsi à 17,25 %. Ce geste, surprenant dans la mesure où la plupart des économistes, vu le contexte de crise du crédit, tablaient sur un statu quo monétaire, a immédiatement été salué vendredi sur les marchés d’actions, prompts à réagir aux mesures qui soutiennent la croissance. L’indice ISE 100 s’est apprécié de 1,9 % à 50.620,91 points, soutenu en partie par les valeurs sensibles à la demande domestique. Exemple, les bancaires Turkiye Is bankasi et Garanti Bankasi se sont respectivement appréciées de 4,8 % et 3,7 %. De quoi porter la Turquie au dixième rang des meilleures performances annuelles des places émergentes, avec une progression de plus de 38 %.
L’inflation bientôt maîtrisée
Pour les investisseurs étrangers – ils détiennent pas moins de 65 % du marché actions avec 65 milliards de dollars investis -, cette détente monétaire est le signe que l’inflation (encore à 7,4 % en août), point noir de l’économie turque, serait en voie d’être maîtrisée. Et que la croissance (3,9 % au deuxième trimestre) en revanche est aujourd’hui plus à même d’interférer sur la robustesse de la devise locale. D’ailleurs la livre turque, qui aurait pu pâtir de la baisse des taux, s’est au contraire appréciée : elle a même touché un plus-haut depuis le 9 août à 1.2636 livres pour 1 dollar. » Une fois les incertitudes politiques en partie levées, les investisseurs surveillent toujours de près le déficit des comptes courants qui atteint encore 6,3 % du PIB « , relève Simon Quijano-Evans, stratège sur les émergents chez UniCredit Group. » La Turquie importe 90 % de son énergie, et une hausse de 1 dollar le baril pèse environ 450 à 500 millions de dollars sur son déficit. » En pleine euphorie des cours pétroliers, l’enjeu est donc d’importance. Simon Quijano-Evans croit cependant en la capacité du nouveau gouvernement libéral et pro-européen de maintenir le cap sur la rigueur. Ankara devrait, selon lui, ramener le déficit autour de 6 % du PIB l’an prochain, grâce notamment à la hausse des flux d’investissements étrangers. » D’ici un an, les taux devraient avoir reflué autour de 14,5 % « , estime-t-il alors que le consensus table plutôt sur 5,5 %.
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