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Les Chypriotes grecs votent pour l’ouverture 18 février 2008

Posted by Acturca in South East Europe / Europe du Sud-Est.
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Le Monde (France), 19 février 2008, p. 11

Henri de Bresson et Guillaume Perrier

Champion du rejet du plan des Nations unies pour un règlement de la division de Chypre en 2004, le président sortant de la République chypriote, Tassos Papadopoulos, 74 ans, a été éliminé de la course à sa propre succession dès le premier tour de l’élection présidentielle qui se déroulait dimanche 17 février. Cette défaite pourrait permettre un déblocage des négociations de paix avec la partie nord de l’île, où les Chypriotes turcs vivent sous tutelle de la Turquie depuis la crise qui a conduit à l’intervention de l’armée turque en 1974.

L’issue du premier tour est restée incertaine jusqu’au dépouillement des derniers bulletins. M. Papadopoulos, qui était donné favori, n’a obtenu que 31,79 %. Le deuxième tour, le 24 février, verra s’affronter le conservateur Ioannis Kasoulides, qui a obtenu 33,51 %, et le représentant du parti communiste AKEL, Dimitris Christofias, président du Parlement, devancé de 980 voix (33,29 %).

L’un et l’autre ont mené campagne sur la promesse de rompre avec la politique menée depuis 2003 sur la question de la division de l’île. Et sur la réouverture des discussions avec les  » autorités  » chypriotes turques de la partie nord.

Deux électeurs sur trois ont donc sanctionné le statu quo, résultat du nationalisme intransigeant de M. Papadopoulos. A la veille de l’entrée de la République de Chypre dans l’Union européenne, lors de l’élargissement du 1er mai 2004, les Chypriotes grecs avaient, à son appel et à celui des communistes, rejeté massivement, par 75,86 % des voix, lors d’un référendum, le plan de paix de l’ONU. Celui-ci avait été approuvé par les Chypriotes turcs.

Positions gelées

Depuis, le processus de rapprochement est bloqué. L’accession de Chypre à l’UE a gelé les positions. Pendant ces années, la partition de l’île que la communauté internationale ne reconnaît pas, s’est encore renforcée sur le terrain. Et les conflits se sont multipliés entre les Européens et la Turquie, qui refuse d’appliquer à la République de Chypre les accords douaniers qui la lient à l’Union européenne.

Les communistes d’AKEL ont cette fois pris position pour une ouverture, même s’ils estiment que le plan de l’ex-secrétaire général des Nations unies Kofi Annan ne pourra pas être ressuscité.  » Il est urgent de sortir de l’impasse « , a commenté au soir du vote leur candidat, Dimitris Christofias.

Son adversaire pour le second tour, le conservateur Ioannis Kasoulides, qui avait appelé à voter oui au plan Annan en 2004, a estimé que  » le temps est venu de dépasser tout ce qui a divisé le peuple sur la question chypriote « . Eurodéputé et ancien ministre des affaires étrangères, il a appelé à un rassemblement de la droite pour le deuxième tour, saluant même le  » patriotisme  » de M. Papadopoulos. Il a annoncé qu’en cas de victoire le 24 février, il s’inviterait dès le lendemain chez Mehmet Ali Talat, le président chypriote turc.

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