Fenerbahçe, première

L’Équipe (France), 5 mars 2008, p. 4

Frédéric Hermel, de notre correspondant, Madrid

Les Stambouliotes se sont qualifiés pour le premier quart de finale de Ligue des champions de leur histoire.

FC Séville – Fenerbahçe : 3-2 (3-1, 3-2) 2 t.a.b à 3

Temps doux. Pelouse correcte. 45.000 spectateurs environ. Arbitre : M.Bussaca (SUI). Buts.– Séville: D. Alves (5), S.Keita (9), Kanouté (41); Fenerbahce : Deivid (20, 79). Tirs aux buts.– Séville : réussis par Kanouté, Dragutinovic, ratés par Escudé, Maresca, Alves ; Fenerbahçe : réussis par Vederson, Aurelio, Kezman, raté par Edu. Avertissements.– Séville : S. Keita (67), D. Alves (90), Kezman (100); Fenerbahçe : Selçuk (4), Deivid (7) Gönül (13) Vederson (73).

FC Séville: Palop – D. Alves (cap), Escudé, Dragutinovic, Adriano – Navas (Koné, 105), Poulsen (Maresca 91), S. Keita, Capel -L.Fabiano (Renato, 78), Kanouté. Entraîneur : M. Jimenez

Fenerbahçe: V.Demirel – Gönül, Edu, Lugano, Vederson – Deivid, Aurelio, Selçuk (Sentürk, 62), Ugur (Kazim, 111) – Alex (Bilgin, 112) (cap) – Kezman. Entraîneur : Zico.

Fenerbahçe s’est qualifié hier soir pour le premier quart de finale de Ligue des champions de son histoire. Bousculés en début de rencontre, les Turcs ont su revenir au score et obtenir une prolongation grâce au doublé de l’ancien Bordelais Deivid avant de se qualifier à l’issue de cette dernière, Demirel, son gardien stoppant trois tentatives, dont celle de Julien Escudé. Les Sévillans, doubles tenants de la Coupe de l’UEFA, peuvent eux s’en vouloir. Une nouvelle fois, la défense les a trahis.

Sous les yeux de Michel Platini, venu chercher la Coupe de l’UEFA pour l’ammener à Manchester, lieu de la prochaine finale, tout avait pourtant bien démarré pour Séville, grâce à la puissance de frappe de deux hommes coutumiers du fait. Daniel Alves sur coup franc (5) et l’ancien Lensois Seydou Keita, d’un tir de trente mètres (9) offraient ainsi aux Espagnols un avantage conséquent de deux buts. La qualification était déjà bien engagée. Mais les lacunes défensives qui avaient provoqué la défaite andalouse au match aller en Turquie (2-3) réapparaissaient. L’absence de sérénité derrière et le surprenant manque de concentration de Poulsen au milieu redonnaient ses chances à Fenerbahçe. Sur un corner, Deivid plaçait une frappe du droit qui battait Palop (2-1, 20). Mais à la 41, Kanouté contrôlait de la poitrine un bon centre d’Alves et reprenait de volée pour redonner de l’air aux siens (3-1).

En deuxième période, les incursions d’Alex et les bons mouvements de Kezman se faisaient chaque fois un peu plus dangereux. Mais Séville faisait l’erreur de «voir venir» et cédait le ballon. De fait, le but marqué par Deivid (79), laissé seul dans la surface, apparaissait presque logique (3-2). Et plongeait les Andalous dans une dangereuse apathie. La prolongation ne donnait rien et les tirs aux buts allaient donner aux Stambouliotes (coté asiatique) l’occasion de rejoindre la cour des très grands.