Mantes-la-Jolie – Un centre de soutien scolaire pour les Turcs

Le Parisien (France), 5 mars 2008, p. 3

Mehdi Gherdane

Résurrection pour les bureaux de la Sécurité sociale du Val-Fourré. Fermé depuis juin 2007, l’établissement va trouver une seconde vie. A partir de la rentrée 2008, il sera utilisé par des associations turques pour des cours du soir dispensés aux jeunes du quartier par des enseignants diplômés. Le public visé est large. « Tout va dépendre des demandes des parents et du niveau scolaire des élèves. Mais nous pouvons toucher une trentaine de jeunes depuis l’école primaire jusqu’au lycée », estime un représentant de la communauté turque, qui compte près de 500 familles dans le Mantois. Celles-ci ont appris la nouvelle dimanche dernier au cours d’une réunion avec Pierre Bédier, le président du conseil général. C’est la mairie qui met à disposition les locaux grâce à un jeu de conventions passées avec la Sécurité sociale et les associations.

« Tant mieux si le scrutin a pu nous permettre d’obtenir cette salle » La proximité de cette annonce avec le premier tour des élections n’a pas manqué de faire réagir l’opposition. « Comme par miracle, les clefs tombent du ciel sept jours avant le premier tour ! s’insurge Guillaume Quévarec, candidat de gauche aux municipales. Il est déplorable que les associations aient attendu si longtemps pour jouir d’une salle. » Dans l’entourage de Pierre Bédier, on assure que la date choisie est indépendante des élections. Depuis plusieurs années, ces locaux de 700 m 2 devaient accueillir le consulat du Maroc. Mais les négociations avec les autorités chérifiennes ont traîné en longueur. « Bédier avait fixé comme date butoir le 31 décembre 2007. Sans nouvelles du Maroc, il a finalement décidé de laisser la salle aux Turcs », explique un proche du député UMP du Mantois. Chez ces derniers, on préfère rester à l’écart des considérations politiques. « On ne se fait pas d’illusion sur la date de la remise des clefs et l’approche des élections, explique un membre de la communauté turque. Tant mieux si le scrutin a pu nous permettre d’obtenir cette salle. Mais le principal, pour nous, c’est l’enseignement des gamins. Rien d’autre. »