PE/Voisinage : le groupe socialiste au PE veut que l’UE mette en place une « Union pour la mer Noire », couvrant aussi la Russie et la Turquie 3 juin 2008
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Agence Europe
3 juin 2008, Bruxelles
Dans la foulée de l’ « Union pour la Méditerranée » qui sera officiellement lancée lors du sommet de Paris le 13 juillet, et du « Partenariat oriental » proposé par la Pologne et la Suède pour renforcer la dimension orientale de la politique européenne de voisinage (Europe N° 9668), le groupe socialiste au Parlement européen propose la création d’une « Union pour la mer Noire ». Ce nouveau cadre de coopération multilatérale devrait également inclure la Russie et la Turquie, selon un projet de texte que le PSE est parvenu à introduire dans le rapport d’Elmar Brok (PPE-DE, allemand) sur la stratégie d’élargissement de l’UE qui sera voté le 24 juin en commission des Affaires étrangères du PE.
Le paragraphe 13 dudit rapport, dans lequel les députés plaident pour des « relations contractuelles multilatérales spécifiques » avec les voisins d’Europe de l’Est (zone de libre-échange, suivie d’un « Espace Economique Européen + » ou d’un « Commonewealth européen »), a été élargi à la demande du groupe du PSE pour inclure la proposition d’établir une « Union pour la mer Noire ». Cette Union inclurait tous les États membres de l’UE et tous les pays du littoral de la mer Noire: Turquie, Russie, Ukraine, Géorgie, Moldova. La Bulgarie et la Roumanie, tous deux pays membres de l’UE mais aussi pays riverains de la mer Noire, auraient un rôle particulier à jouer. La liste des pays participants pourrait être élargie à d’autres pays directement intéressés à la coopération régionale, tels que l’Albanie, l’Arménie et l’Azerbaïdjan, souligne-t-on du côté du PSE. « Un tel cadre multilatéral offrirait non seulement aux pays la possibilité de renforcer leur coopération avec l’Union européenne dans une série de domaines politiques, mais permettrait aussi à l’Union européenne de jouer un rôle plus actif dans la recherche de solutions pacifiques aux conflits régionaux, contribuant ainsi à augmenter la sécurité de la région », stipule l’amendement de compromis, proposé par le PSE et accepté par le rapporteur, amendement qui sera donc intégré dans le rapport Brok.
Les deux principaux initiateurs de l’idée, le Néerlandais Jan Marinus Wiersma et son collègue autrichien Hannes Swoboda, soulignent dans un communiqué de presse l’importance de renforcer les liens avec « le bassin de la mer Noire qui est aussi important pour l’UE que l’est la Méditerranée ». « Notre politique à l’égard des pays de la mer Noire a été trop modeste. Les attentes légitimes de nos voisins à l’Est et les nombreux défis existant dans la région exigent quelque chose de différent par rapport à la politique européenne de voisinage », explique M. Swoboda. M. Wiersma souligne que l’Union pour la mer Noire est différente du Partenariat oriental proposé par la Pologne et la Suède. « La coopération dans l’Union pour la mer Noire devrait aller au-delà du renforcement des relations avec l’UE. L’objectif devrait aussi être de trouver des solutions communes aux problèmes de la région, par exemple dans le domaine de l’environnement, de la migration, mais aussi de la sécurité. Cela est possible seulement si nous impliquons aussi la Turquie et la Russie », affirme-t-il. En participant activement à cette nouvelle initiative, la Turquie pourrait ainsi montrer « à quel point elle est importante pour l’UE », estime M. Swoboda. « Cela aiderait considérablement le processus d’adhésion de la Turquie », dit-il.
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