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Ozlem Kaya, brillante bachelière internationale 12 juillet 2008

Posted by Acturca in France, Immigration.
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Ouest France (France), 11 juillet 2008

Gilles Kerdreux

« C’est mon prof d’anglais de troisième, Mme Coquet, qui m’en parlait à chaque cours. Au début, je croyais que c’était une blague. Aux sélections, quand j’ai vu qu’ils en prenaient un sur cinq et qu’on était 135, j’ai compris que c’était une section connue. »

Une décontraction qui a payé mais le démarrage a été difficile. « Au début, j’en voulais à ma prof de m’avoir poussée. Et puis j’ai progressé. Mais je n’ai eu les félicitations qu’en première, sur deux trimestres. Et sur les trois en terminales. Mais c’est beaucoup de travail. Avec de la pression. C’est une classe où tout le monde est fort. »

Heureusement, tous les week-ends, Laurence Le Moigne l’aide bénévolement et la rassure : « C’est toi qui fais les études. Tu as aussi le droit de revenir. » Et puis, il y a ses parents qui croient dur comme fer à l’école pour leurs cinq enfants. « Car, eux, ils n’ont pas eu la chance de faire des études. En même temps, ils m’ont toujours laissé faire mes choix. » N’empêche qu’il a fallu passer outre les étonnements des amis de la communauté turque quand leur fille est partie.

À Rennes aussi, il y a eu des sourcils levés. « Des élèves ne croyaient pas que je venais de ZEP et de ZUP. Mais quand le prof d’économie nous présentait les statistiques de réussite des élèves de ZEP ça donne encore plus envie de réussir. Il ne s’agit pas de me vanter mais si je peux être un exemple… »

Ceci dit, Ozlem n’est pas la seule à avoir ce profil dans la section OIB du lycée Victor et Hélène Basch de Rennes. Installé à côté du quartier de Villejean et ses grands immeubles, le proviseur Jean-Pierre Monlaurent est très attaché à ne pas faire une classe de « favorisés. C’est la qualité de la personne qui nous intéresse, d’où qu’elle vienne. »

Une mixité sociale et de parcours (un tiers est déjà anglophone) qui réussit à la section. Cette année les 29 premières terminales de l’OIB (avant il y avait eu cinq années de bac simple mention « classe européenne ») ont tous eu leur bac dont 80 % avec mention avec 6 « très bien » et 9 « bien ».

Après, forts de leurs cours d’histoire-géo, de littérature ou de sciences en anglais, les bacheliers continuent « comme tous les bons élèves mais en mieux », résume le proviseur. Cinq mettent directement le cap dans un pays anglophone.

Ozlem, elle, a choisi le droit à Rennes avec l’envie de viser l’international et, « pour changer les choses », pourquoi pas de la politique en Turquie, pays que cette petite musulmane a quitté à cinq ans. Encore un exemple ?

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