Sans enthousiasme, la Turquie tire finalement son épingle du jeu 14 juillet 2008
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Le Figaro (France), 14 juillet 2008, p. 3
Laure Marchand, Istanbul
Les Turcs ont obtenu que leur pays soit mentionné comme candidat à l’UE dans la déclaration qui devait être approuvée hier soir.
« Une présidence loyale », de l’Union européenne, c’est ce que le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a demandé à Nicolas Sarkozy, au cours d’un entretien, dimanche matin. Ouverture de chapitres, réaction « coordonnée » des 27 et en concertation avec Ankara en cas d’interdiction par la justice du parti au pouvoir (AKP) : le président de la République a rassuré le chef du gouvernement sur la ligne de conduite de la France concernant la candidature de la Turquie au cours de son exercice à la tête de l’exécutif européen.
La Turquie a été le dernier pays à confirmer sa présence au sommet, après un coup de téléphone de Nicolas Sarkozy à Recep Tayyip Erdogan, mardi. La position de l’Élysée sur l’entrée d’Ankara dans l’UE et le projet de l’Union méditerranéenne, première mouture de l’UPM, conçu à l’origine comme une alternative à l’adhésion de la Turquie, avaient hypothéqué la participation turque au sommet. Les Turcs ont finalement obtenu que leur pays soit mentionné comme candidat à l’UE dans la déclaration qui devait être approuvée par les 43 leaders nationaux hier soir.
Une opportunité pour Erdogan
Mais la Turquie reste méfiante sur les intentions françaises. « L’ UPM peut faire naître des collaborations intéressantes , estime Ümit Boyner, vice-présidente de la Tüsiad, l’organisation patronale, s’il ne s’agit pas d’un jouet pour nous divertir de notre objectif principal. » Pour Cençiz Aktar, spécialiste des affaires européennes, le sommet constituait ce-pendant une opportunité pour M. Erdogan, en difficulté sur le plan intérieur, de « se montrer sur la scène internationale ». D’autant plus que l’implication de son gouvernement dans la reprise des négociations en-tre Israël et la Syrie a été largement saluée. Et hier, à Paris, une discussion indirecte entre Ehoud Olmert et Bachar el-Assad a pu avoir lieu grâce aux bons offices du premier ministre turc.
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