L’UM n’est pas une alternative à l’adhésion

Europolitique

15 juillet 2008

Dans un geste d’apparente bonne volonté à l’égard de la Turquie, les participants au sommet du 13 juillet à Paris ont confirmé que l’implication de la Turquie dans l’Union pour la Méditerranée ne peut se substituer à une adhésion à l’UE.

« Tout en complétant les activités concernant sa dimension régionale, le processus de Barcelone : une Union pour la Méditerranée sera indépendante de la politique d’élargissement de l’UE, des négociations d’adhésion et du processus de préadhésion », précise la déclaration adoptée par les participants au Sommet le 13 juillet.

Afin d’intensifier encore la portée de ce message, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a invité M. Sarkozy à respecter ses engagements par rapport aux négociations d’adhésion de la Turquie. Dans une réunion en tête-à-tête avec le président français, il a indiqué ce que la Turquie attendait de la France durant la présidence française, dans le cadre des négociations avec l’UE. Selon des fonctionnaires français, M. Sarkozy a promis de laisser les négociations d’adhésion suivre leur cours.

Depuis qu’elle a été lancée par le président français Nicolas Sarkozy l’an dernier, la Turquie regarde l’idée d’une Union pour la Méditerranée (UM) d’un oeil suspicieux. Ankara craint que le but caché du projet ne soit de servir d’alternative à l’adhésion à l’UE. Paris a dû déployer des tonnes d’énergie diplomatiques pour amener la Turquie à participer au projet. Ankara a fini par accepter l’offre et a rejoint les 42 pays participant à l’UM. Les diplomates turcs restent cependant sceptiques quant aux avantages que leur pays pourrait tirer de cette participation.

Les autres pays participant à l’UM qui espèrent adhérer à l’UE sont l’Albanie, la Bosnie, la Croatie et le Monténégro.