jump to navigation

Barcelone, capitale de l’Union pour la Méditerranée 5 novembre 2008

Posted by Acturca in EU / UE, France, Middle East / Moyen Orient, South East Europe / Europe du Sud-Est, Turkey / Turquie.
Tags: , , , , , , , ,
trackback

Les Echos (France), 5 novembre 2008, p. 8

Marie-Christine Corbier

Le choix de Barcelone par les 43 pays euro-méditerranéens comme siège de l’Union pour la Méditerranée n’est qu’un succès de façade.

C’est l’arbre qui cache la forêt. Les 43 partenaires euro-méditerranéens – les Vingt-Sept de l’Union européenne et seize pays de la rive sud de la Méditerranée – se sont mis d’accord, hier, à Marseille, pour que le secrétariat de l’Union pour la Méditerranée (UPM) siège à Barcelone et que la Ligue arabe en soit membre à part entière. Le diplomate en chef de l’Union européenne, Javier Solana, s’est dit « heureux » de ce consensus, tandis que le chef du gouvernement espagnol, Luis Zapatero, a parlé de « grand succès ». Le sommet de Paris du 13 juillet, qui avait donné naissance à l’UPM, avait renvoyé à la réunion d’hier toutes les modalités de fonctionnement sur lesquelles un compromis semblait difficile. Celui qui a été trouvé hier par les ministres des Affaires étrangères des 43 partenaires ne règle cependant pas tout.

Cinq secrétaires adjoints

Concernant le siège, même si un consensus s’est finalement dégagé autour de Barcelone après le retrait de la candidature de Tunis, l’affaire n’est pas totalement ficelée. Car les 43 doivent encore s’accorder sur le nom du secrétaire général, le fonctionnement du secrétariat, le paiement des fonctionnaires, etc. « Le secrétariat général ne devrait pas être en place avant mai 2009 », confie un diplomate.

Sur le plan politique par ailleurs, on est loin du dispositif léger qui devait trancher avec la lourdeur du processus de Barcelone – l’ancêtre de l’UPM, lancé en 1995. Les 43 ont en effet accepté de créer cinq postes de secrétaire général adjoint, dont un pour Israël. En contrepartie, Israël accepte la Ligue arabe comme membre à part entière de l’UPM… Cela en dit long sur les menaces que le conflit israélo-palestinien fait peser sur l’UPM et qui avait conduit à l’annulation, le 29 octobre, de la réunion des partenaires euro-méditerranéens sur l’eau d’Amman (Jordanie). « Le conflit risque de contaminer de nouveau le projet, comme cela a été le cas avec le processus de Barcelone », redoute Bichara Khader, directeur du Centre d’études et de recherches sur le monde arabe contemporain (Cermac) de l’université de Louvain.

Pendant une période initiale de trois ans, les cinq secrétaires généraux adjoints seront l’Autorité palestinienne, la Grèce, Israël, l’Italie et Malte. Un sixième poste d’adjoint pourrait être créé à la demande de la Turquie.

Quant aux projets que doit porter l’UPM (dépollution de la Méditerranée, plan solaire, etc.), il faudra du temps pour les mettre en oeuvre. Le futur secrétariat devra d’abord les identifier précisément avant de lancer une conférence des donateurs. Or, la crise financière complique encore un peu plus le financement des projets. « Tout le monde ira de sa poche – la Commission européenne, les Etats intéressés, les institutions internationales, les fonds souverains, voire les grandes banques, si elles ont encore de l’argent… », ironise un diplomate. On est bien loin de l’enthousiasme du 13 juillet.

Commentaires»

No comments yet — be the first.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

%d blogueurs aiment cette page :