jump to navigation

Union européenne. Bientôt à 35 ? 4 décembre 2008

Posted by Acturca in Economy / Economie, EU / UE, South East Europe / Europe du Sud-Est, Turkey-EU / Turquie-UE.
Tags: , , , , ,
trackback

Le Telegramme (France)

4 Décembre 2008

Alors que l’application du traité de Lisbonne, censé garantir le bon fonctionnement de la machine européenne à 27, est enlisée, Bruxelles planche déjà sur une Europe à 35.

Les fonctionnaires de la Commission européenne ont encore frappé un grand coup. Alors que, frôlant l’indigestion, l’Europe a absorbé dix nouveaux États entre 2004 et 2006, ils ont accouché début novembre d’un rapport préconisant l’accélération en 2009 des discussions avec tous les pays qui toquent à la porte de l’Union européenne. Pour conjurer le coup de mou créé par la non-ratification du traité de Lisbonne, il faut poursuivre « l’élan de l’intégration », disent-ils.

La Turquie au premier rang

Parmi les pays qui ont toutes les chances d’intégrer l’Europe de demain figure la Turquie. Au travers de son rapport, la commission à l’Élargissement confirme que ce poids lourd de plus de 70 millions d’habitants a vocation à trouver sa place dans le giron européen. Évidemment, tous n’en sont pas au même stade de rapprochement. La Croatie est la plus avancée et « devrait atteindre la phase finale des négociations d’adhésion d’ici la fin de 2009 si les mesures préparatoires nécessaires ont été adoptées », lit-on dans le document de la Commission.
 
L’Albanie plaque tournante mafieuse

« Quant aux pays candidats potentiels, les progrès accomplis pourraient se traduire par l’octroi du statut de candidat lorsqu’ils auront démontré leur aptitude à assumer ce statut ». Et les heureux élus sont : le Kosovo, la Serbie, le Monténégro, la Bosnie-Herzégovine, la Macédoine et l’aimable Albanie, plaque tournante mafieuse réputée. Pour justifier un tel appétit, Bruxelles met en avant l’argument imparable de la paix et, à ce sujet, la crise géorgienne de cet été a représenté une aubaine pour les partisans de l’élargissement. Pour ces derniers, intégrer des zones géostratégiques importantes revient à limiter le risque de guerres périphériques.

Une aubaine économique

Quant à la Turquie, son « importance stratégique (…) pour l’Union européenne s’est encore accrue dans des domaines clés tels que la sécurité énergétique, la prévention et la résolution des conflits, ainsi que la sécurité régionale dans le Caucase du Sud et au Moyen-Orient », estime la Commission. Les auteurs du rapport soulignent aussi l’aubaine économique et commerciale que représente un élargissement de l’Europe à huit nouveaux pays. Intégrer les Balkans et la Turquie, c’est repousser très loin les frontières du supermarché intérieur et du libéralisme… Peu importe de savoir comment articuler le fonctionnement politique d’une Europe à 35. Ce n’est pas le propos de la Commission à l’élargissement. Quant au fait que le traité de Lisbonne censé garantir le bon fonctionnement d’une Europe à 27 ne soit pas encore validé par tous les États membres, cela figure comme le cadet de ses soucis.

Trop tard pour faire marche arrière

De plus, eu égard aux folles sommes d’argent engagées par Bruxelles au travers de « l’instrument d’aide à la préadhésion », il est bien trop tard pour faire marche arrière, veulent démontrer les auteurs du rapport. Sur la période 2007-2011, l’Union européenne aura distribué un total de 7,58 milliards d’euros aux pays des Balkans et à la Turquie pour aider « à la transition et au renforcement des institutions » ! Et pour hâter le pas, entre 2009 et 2011, Bruxelles compte augmenter progressivement les versements annuels à chaque candidat.

Commentaires»

No comments yet — be the first.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

%d blogueurs aiment cette page :