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Turquie: l’AKP perd des voix pour la première fois depuis 2002 30 mars 2009

Posted by Acturca in Turkey / Turquie.
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ATS – Agence Télégraphique Suisse

30 mars 2009

Le Parti de la justice et du développement (AKP), pour la première fois depuis son accession au pouvoir en 2002, a perdu des voix dimanche, lors des élections municipales en Turquie, par rapport aux scrutins précédents. La presse a évoqué lundi un « avertissement » au gouvernement.

La formation islamo-conservatrice a certes largement remporté le scrutin, avec 39 % des voix après dépouillement de 99 % des bulletins, et conservé la plupart de ses villes, dont Istanbul et Ankara.

Mais elle a fait moins bien qu’aux élections municipales de 2004 (41,7 %) et surtout qu’aux législatives de 2007 (46,6 %), une première dans l’histoire du parti du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, jusque là en progression constante.

Dans le même temps, le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), principale force d’opposition au parlement, a lui remporté 23,2 % des votes et reconquis un de ses bastions, Antalya (sud), tandis que le Parti de l’action nationaliste (MHP, nationaliste) s’arrogeait 16,1 % des suffrages.

Villes gagnées par le DTP

« Un avertissement sorti des urnes », titraient lundi plusieurs quotidiens, dont le journal pro-laïcité « Cumhuriyet », qui estimait que « la crise et la corruption ont frappé » les ambitions de l’AKP.

« Avec la fin de l’été indien qui régnait sur l’économie mondiale, l’AKP a perdu les financements étrangers qui gonflaient ses voiles. Si on ajoute la pauvreté, la corruption, le chômage, voilà pourquoi l’électorat de l’AKP a commencé à fondre », a commenté l’éditorialiste Tufan Türenç dans le quotidien à grand tirage « Hürriyet ».

Pour le journal à grand tirage « Sabah », le résultat des élections est un « effet de la crise » économique mondiale, qui s’est traduite en Turquie par une augmentation massive du chômage – 3,27 millions de chômeurs fin 2008 (13,6 % de la population active), soit 838 000 de plus qu’un an plus tôt.

Dans le quotidien libéral « Milliyet », l’éditorialiste Fikret Bila a attiré l’attention sur l’échec de l’AKP dans le sud-est anatolien, peuplé en majorité de Kurdes, où malgré tous ses efforts, le parti gouvernemental n’a pris aucune ville au parti pro-kurde DTP et lui en a même cédé deux (Van et Siirt).

Annonce évoquée

Au final, les élections de dimanche ont traduit « la fin d’une époque », estimait Rusen Cakir dans le journal populaire « Vatan ».

En d’autres termes, « l’AKP n’est plus le seul choix possible comme parti de pouvoir en Turquie », a affirmé l’éditorialiste Murat Yetkin dans la quotidien libéral « Radikal », dont le directeur de la rédaction Ismet Berkan évoquait rien moins qu’un petit « Stalingrad » pour M. Erdogan.

Si la presse pro-gouvernementale continuait à voir dans le résultat des urnes une victoire de l’AKP – « L’AKP a conservé son score de 2004 malgré la crise », titrait « Zaman », « Les bastions ne sont pas tombés », lui répondait « Yeni Safak » -, M. Erdogan lui-même a admis avoir compris le message et s’est dit insatisfait.

Il a laissé entendre par ailleurs qu’un remaniement ministériel pourrait être décidé.

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