Turquie/UE: Le PS accuse Sarkozy de « flatter l’électorat de droite »

Agence France Presse

7 avril 2009

Les socialistes Vincent Peillon et Pierre Moscovici, respectivement député européen et député du Doubs, ont accusé mardi Nicolas Sarkozy de vouloir « flatter » l’électorat de droite avec son refus d’une entrée de la Turquie dans l’Union européenne.

« Je suis triste de la démagogie du président français », a déclaré Vincent Peillon, proche de Ségolène Royal, sur RMC et BFM-TV trouvant « irresponsable alors qu’il y a un processus de négociation qui est long (…) de décréter a priori qu’on ne veut pas faire entrer la Turquie dans l’Union européenne ».

« Je vois bien quel électorat on flatte », a-t-il ajouté, réfutant « l’idée d’une Europe qui serait construite sur des racines chrétiennes ».

M. Peillon s’est dit « favorable au principe de l’adhésion de la Turquie » à « un certain nombre de conditions » notamment concernant l’économie et les droits de l’Homme.

Pierre Moscovici s’est dit sur Canal+ « très choqué par les propos de Nicolas Sarkozy qui a dit, au fond jamais, la Turquie n’a pas sa place dans l’UE ». Ila jugé que le chef de l’Etat utilise ce thème « pour faire peur ».

« Nicolas Sarkozy fait un peu des appels du pied à des électeurs qui ont jadis voté pour Jean-Marie Le Pen », a-t-il jugé affirmant également que l’Europe ne devait pas être « un club chrétien ».

« Il n’est pas question que la Turquie entre dans l’UE maintenant » car « elle n’est pas prête », a-t-il affirmé soulignant qu’il ne fallait pas l’exclure à long terme.