La Turquie veut être « membre à part entière » de l’UE 14 mai 2009
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Agence France Presse
14 mai 2009, Stockholm
Le ministre des Affaires étrangères turc Ahmet Davutoglu a lancé jeudi un appel aux pays de l’Union européenne pour qu’ils ne fassent pas de l’adhésion d’Ankara une affaire de politique intérieure.
« S’il vous plait, ne faites pas du processus d’intégration de la Turquie à l’Union européenne une question intérieure », a dit le ministre à Stockholm lors d’une conférence de presse conjointe avec le Commissaire européen à l’élargissement Olli Rehn.
Le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel, en campagne pour les élections au Parlement européen le 7 juin, ont, ces derniers jours, rappelé leur opposition à l’entrée de la Turquie dans l’UE.
Le ministre turc qui a rencontré M. Rehn et son homologue suédois Carl Bildt à Stockholm a affirmé que l’adhésion de la Turquie à l’UE est « une priorité stratégique » d’Ankara et que le seul objectif des négociations avec l’UE est de devenir « un membre à part entière ». « Ce n’est pas une question de choix mais de principe », a-t-il souligné.
Il s’est dit confiant dans la prochaine ouverture de nouveaux chapitres de discussions avec l’UE avant la fin de la présidence tchèque et pendant celle de la Suède. A cet effet il a demandé le soutien de la Commission européenne pour qu' »un signal positif » soit donné à la société et aux acteurs politiques turcs.
M. Bildt, dont le pays va prendre la présidence européenne le 1er juillet, estime à la différence de Paris et Berlin que l’adhésion d’Ankara à l’UE doit être entière.
Depuis le début des pourparlers avec l’UE en octobre 2005, la Turquie a ouvert seulement 10 chapitres des 35 chapitres thématiques qui jalonnent ses négociations d’adhésion. Huit sont gelés depuis décembre 2006 en raison de la non reconnaissance de Chypre par Ankara et cinq autres, directement liés à l’adhésion, sont bloqués par la France.
Le ministre turc a affirmé que l’adhésion de son pays à l’UE est « une priorité stratégique du gouvernement turc ». « Il ne s’agit pas pour nous d’une question de politique étrangère ordinaire ni d’une affaire simplement technique » mais elle s’inscrit dans un « long processus de modernisation de la Turquie », a-t-il dit.
Pour le commissaire Olli Rehn, les négociations avec la Turquie « avancent régulièrement ». Il a dit avoir encouragé le ministre à poursuivre les réformes « avec des résultats concrets et une détermination totale dans le sens des libertés fondamentales ».
Il a précisé avoir abordé avec M. Davutoglu la question de Chypre « où un processus sérieux de négociations est en cours dans l’île » et où il existe « une réelle chance d’aboutir à un règlement complet ».
Il a aussi abordé la question des relations d’Ankara avec l’Arménie. « Nous soutenons totalement l’activité diplomatique de la Turquie visant à normaliser ses relations avec l’Arménie et à ouvrir ses frontières avec ce pays », a déclaré M. Rehn.
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