Turquie: l’UE rappelle à Paris et Berlin les engagements européens 19 mai 2009
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Agence France Presse
19 mai 2009
Plusieurs dirigeants européens ont rappelé implicitement mardi la France et l’Allemagne à leurs engagements, en soulignant que tous les Etats membres avaient accepté en 2005 d’ouvrir des négociations d’adhésion avec la Turquie.
Interrogés sur les récentes déclarations de Nicolas Sarkozy et Angela Merkel contre l’entrée de la Turquie dans l’UE, les présidences actuelle et future de l’UE n’ont pas directement critiqué la position franco-allemande.
« Cette question n’est pas pour la présidence », a déclaré le ministre tchèque des Affaires étrangères Jan Kohout, dont le pays préside l’UE.
« Ce qui importe pour nous ce sont les conclusions du Conseil européen (de décembre 2004) et celles des conseils qui ont suivi, qui donnent les lignes directrices de notre politique envers la Turquie », a-t-il ajouté, faisant référence aux décisions d’ouvrir les négociations d’adhésion avec Ankara.
Son homologue suédois Carl Bildt, dont le pays prendra la présidence en juillet de l’UE, a insisté sur les engagements pris par la France dans le cadre du « trio de présidences » (France, République Tchèque, Suède) commencé en juillet 2008.
« La future présidence suédoise conduira sa politique en se basant sur le programme common du trio (…) qui s’est engagé envers le processus d’adhésion », a insisté ce défenseur de l’adhésion turque.
« La Commission s’est engagée à soutenir et à pousser pour des progrès dans ces négociations d’adhésion, en respectant les règles qui avaient été acceptées à l’unanimité en octobre 2005 », au moment de l’ouverture des pourparlers avec Ankara, a de son côté répété le commissaire à l’Elargissement Olli Rehn.
Le nouveau ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu, remerciant ces responsables européens de leur soutien, a réitéré les critiques turques à l’encontre de Paris et Berlin.
Depuis les années 1950, « la Turquie a eu un seul objectif: l’adhésion pleine et entière à l’UE. Et aujourd’hui nous sommes loyaux à cet objectif, et nous n’acceptons aucun autre objectif que celui là », a-t-il déclaré.
« Nous attendons la même loyauté de la part de l’UE », a-t-il ajouté.
« Nous espérons que cette relation n’est pas instrumentalisée dans le débat interne de l’UE », a encore souligné le ministre, alors que les déclarations contre la Turquie se sont multipliées à l’approche des élections européennes du 4 au 7 juin.
Malgré tout, la Turquie « doit encore faire des efforts substantiels dans de nombreux domaines », a déclaré M. Kohout.
La présidence tchèque espère ouvrir d’ici fin juin « au moins un » des 35 chapitres thématiques qui jalonnent les négociations d’adhésion, celui sur la fiscalité, ce qui porterait à 11 le nombre de chapitres ouverts.
Si certains responsables européens espéraient également ouvrir le chapitre sur la politique sociale, le retard pris dans l’adoption d’une nouvelle loi étendant les droits des syndicats en Turquie risque de l’empêcher.
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