La Turquie rejette le discours anti-turc aux élections européennes 5 juin 2009
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Agence France Presse
5 juin 2009
La Turquie s’est dite consternée vendredi du discours anti-turc adopté par certains partis politiques de pays européens dans le cadre de la campagne pour les élections européennes, les accusant de créer « une atmosphère attisant la xénophobie ».
Sans citer nommément ces formations, le ministère turc des Affaires étrangères a indiqué dans un communiqué suivre « avec consternation les propos et les déclarations négatifs sur l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne » à l’occasion de cette campagne électorale.
Le document dénonce « des formules dépourvues de contenu » qui sont proposées à Ankara comme celles d’un « espace économique et de sécurité commun » ou d’un « partenariat privilégié » qui, selon le communiqué, ne peuvent en aucun cas remplacer une adhésion pleine et entière à l’UE.
Le secrétaire général du parti au pouvoir en France, Xavier Bertrand, s’était opposé le 28 mai lors d’un meeting de campagne à l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne. « C’est +non+ aujourd’hui, +non+ demain, +non+ après-demain », avait-il dit.
Le président français Nicolas Sarkozy est opposé à l’intégration d’Ankara dans l’UE, lui préférant, comme la chancelière allemande Angela Merkel, cette formule d’un « partenariat privilégié » entre l’Union et la Turquie.
« La Turquie rejette ces discours qui ne peuvent pas être considérés comme étant de bonne foi », précise le ministère, qui ajoute: « utiliser à nouveau ces propos en campagne électorale risque d’induire les électeurs européens en erreur et en particulier de créer une atmosphère attisant la xénophobie ».
La Turquie, qui a par le passé rejeté toute autre formule qu’une adhésion à part entière au club européen, a entamé en octobre 2005 des négociations en vue de son adhésion à l’UE. Depuis cette date, Ankara a ouvert au total 10 « chapitres » thématiques sur les 35 qui jalonnent ses négociations d’adhésion.
Les discussions sont rendues difficiles par la non reconnaissance de la République de Chypre par Ankara, par la lenteur des réformes démocratiques en Turquie musulmane et par l’hostilité de plusieurs pays européens, comme l’Allemagne et la France, à l’idée même d’une entrée du pays dans l’UE.
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