L’immigration turque en France

Agence France Presse

14 avril 2010

Les Turcs de France, que l’association Elele contribuait jusqu’à sa récente disparition à faire mieux connaître, constituent une immigration relativement récente se caractérisant par son dynamisme économique.

Les estimations de cette population se heurtent notamment à des doubles nationalités comptabilisées différemment dans le pays d’arrivée et le pays d’origine.

Les dernières estimations officielles françaises datant de 2004-2006 tablent sur la présence d’environ 225.000 immigrés turcs en France (6,3 % des étrangers) tandis que le ministère turc du Travail en comptabilise 425.000 sur la même période.

Par ailleurs, selon les chiffres officiels français, 8.000 à 10.000 ressortissants turcs entrent chaque année en France à titre permanent ou temporaire.

Dans l’Union européenne, la diaspora turque est forte de plus de 5 millions de personnes, dont la moitié a acquis la nationalité du pays où ils résident.

En France, c’est une immigration récente puisqu’elle a débuté il y a 50 ans et provient souvent de milieux ruraux, peu éduqués.

Comme le chercheur Stéphane de Tapia l’explique, en France les immigrés originaires de Turquie et leurs descendants « font le double pari de l’insertion économique et du maintien d’une forte cohésion communautaire ».

Ainsi une création d’entreprise active permet à ces migrants d’insérer économiquement leurs enfants et des primo-arrivants turcs mais cette réussite économique peut s’accompagner d’une forme de repli communautaire, notamment au niveau de la religion ou de la place des femmes.

En France, les migrants turcs et leurs descendants se concentrent en Ile-de-France, en Rhône-Alpes et en Alsace.