Rochefort-sur-Bosphore se fiance à Eyüp-sur-Mer 12 juin 2010
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Sud Ouest (France), 12 juin 2010, p. 26b
Kharinne Charov
Une délégation turque était l’invitée de la municipalité hier, en vue de leur mariage. Le verre de l’amitié a été pris dans la salle des mariages de la mairie, hier, entre le maire de Rochefort, Bernard Grasset, et son homologue d’Eyüp, l’un des plus grands arrondissements d’Istanbul, Ismail Kavuncu. Tout un symbole pour l’union des deux villes, qui devrait se concrétiser par un jumelage dans quelques mois. « Pour l’heure, ce sont les fiançailles ! », plaisantait Hasan Yavuz, attaché culturel à l’ambassade de la Turquie à Paris.
Sur les pas de Loti
Ce n’était pas la première fois que les deux élus se rencontraient. L’un et l’autre se sont déjà rendus visite pour mieux se connaître en marchant sur les pas de Pierre Loti. Mais la visite de la délégation turque hier, invitée la veille à Oléron pour la foire-exposition qui met la Turquie à l’honneur, est un pas de plus sur la voie du jumelage.
Au programme, la quinzaine d’invités a visité le chantier de l’« Hermione », la Sogerma et la maison de Pierre Loti, auteur qui fait l’objet d’un véritable culte chez ses amis ottomans. « Nous avons montré le Rochefort d’hier, le Rochefort d’aujourd’hui et le Rochefort de demain », résumait Bernard Grasset.
Car tant du côté français que du côté turc, le jumelage est appelé de tous les vœux mais au sens très large. « Les pourparlers entre nos deux villes ont commencé, il y a cent ans, avec Monsieur Pierre Loti ; nous arrivons en retard mais nous suivons ses traces. Et je suis persuadé qu’elles vont nous amener vers des relations dans le secteur culturel bien sûr, mais aussi économique. »
Dès le mois d’octobre, dans la maison que Loti occupa à Eyüp, la municipalité stanbouliote invitera des peintres turcs pour manifester son amitié envers le romancier aventurier. « Nous espérons faire plaisir à Loti et à son âme », déclare Ismaïl Kavuncu qui aimerait voir à Rochefort une rue faisant penser à sa ville.
Europe et économie
Outre l’aspect culturel, l’économie serait aussi au programme du jumelage. Pas un hasard si la délégation turque, dans laquelle la directrice de Turkish Airlines servait d’interprète, s’est rendue à la Sogerma, hier. « La Turquie est la tête de pont industriel vers l’ancien empire ottoman et les ex-républiques soviétiques. Pourquoi ne pas avoir des joint-ventures avec ces sociétés ? », lançait Bernard Grasset.
Bien sûr, le jumelage Eyüp-Rochefort, comme tous ceux qui sont signés entre des villes françaises et turques – Clermont et Sivas récemment – ne font qu’apporter de l’eau au moulin de l’entrée de la Turquie dans l’Europe. « Les jumelages commencent par les citoyens et contribuent à mieux se connaître », concluait Ismaïl Kavuncu, plein d’espoir de revenir à Rochefort, pour le mariage cette fois-ci.
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