jump to navigation

Vers la fin du rôle politique de l’armée turque ? 1 août 2011

Posted by Acturca in Turkey / Turquie.
Tags: , , , ,
trackback

Le Soir (Belgique)

lundi 1 août 2011, p. 10

La démission fracassante des principaux chefs militaires vendredi en Turquie pourrait annoncer la fin d’une époque, selon des analystes : celle où l’armée jouait un rôle clé, parfois par la force, dans la vie politique.

« La vieille garde militaire a jeté l’éponge » , assure l’universitaire Ahmet Insel, auteur de deux livres sur l’armée turque. Ces démissions sont le signe d’un « bouleversement total dans les relations entre politiques et militaires » , estime le directeur du journal Hürriyet Daily News, Murat Yetkin.

Critiqués par les milieux proches du gouvernement islamo-conservateur, poursuivis par les juges – un général sur 10 est en prison pour implication dans des complots contre le régime – les chefs militaires ont réagi vendredi par une démission en bloc au plus haut niveau, provoquant un choc à travers le pays. Selon la presse, ils exigent que leurs collègues en détention puissent bénéficier de promotions, même s’ils sont en prison dans l’attente de la fin de leur procès. Et l’inculpation de six nouveaux généraux, vendredi, accusés d’avoir créé des sites internet de propagande anti-gouvernementale, a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.

La société turque a évolué

Il est loin le temps où l’armée turque se posait en défenseur de la laïcité face à ce qu’elle considérait comme une menace d’islamisation rampante de la société. Depuis 1960, quatre gouvernements ont été chassés du pouvoir par l’armée, dont celui en 1997 de l’islamiste Erbakan, mentor de l’actuel Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.

Depuis, la société turque a évolué et s’est considérablement développée (le taux de croissance est actuellement de 11 %), et le Parti de la justice et du développement (AKP) de M. Erdogan a été brillamment reconduit au pouvoir pour la troisième fois consécutive, aux législatives de juin.

« En fait, l’armée a perdu la partie dès le 27 avril 2007, lorsqu’elle a mis, sans aucun résultat, son veto à l’accession d’Erdogan ou de Gül à la tête du pays » , note pour sa part M. Insel. L’armée conserve-t-elle la capacité de refaire irruption dans la politique, par un nouveau coup d’Etat ? « Je ne vois rien de semblable » , estime Murat Yetkin, avec d’autres commentateurs, et d’ajouter : « Le gouvernement contrôle la situation » .

Commentaires»

No comments yet — be the first.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

%d blogueurs aiment cette page :