Doris Leuthard sur le front de l’énergie en Turquie 11 août 2011
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Le Temps (Suisse) jeudi 11 août 2011
Delphine Nerbollier, Istanbul
A Ankara, la conseillère fédérale a entre autres évoqué le dossier du gazoduc TAP
Des rencontres avec quatre ministres (Energie, Forêts, Environnement et Transports) et un dîner avec le président turc: la visite de Doris Leuthard en Turquie aura été chargée. La cheffe du Département fédéral de l’environnement, des transports et de la communication (DETEC) est arrivée à Ankara huit mois après avoir reçu en grande pompe le chef d’Etat turc, Abdullah Gul, à Berne, en novembre dernier. «La Turquie et la Suisse ont de nombreux points communs», estime-t-elle. «Nous sommes à la fois en dehors de l’Union européenne et en étroit contact avec elle. Nous avons des intérêts dans l’intégration mais partageons les mêmes difficultés, car l’Europe pose des conditions fortes. Avec la Turquie, nous sommes dans le même bateau!»
Le dossier énergétique est l’un des autres points communs entre Berne et Ankara, qui ont signé à ce sujet un mémorandum d’entente en 2009. Avec cette visite officielle, Doris Leuthard a voulu relancer ce dossier via l’annonce d’une coopération en matière d’efficience énergétique, mais surtout via une accélération du projet de gazoduc transadriatique (TAP). Ce pipeline doit transiter par la Turquie, la Grèce et l’Albanie afin d’alimenter l’Europe en gaz azéri, mais son avenir reste suspendu à la concurrence féroce de trois autres projets, le Nabucco, l’Interconnector Turquie-Grèce-Italie (ITGI) et le White Stream. «Nous espérons que les Turcs concluront un accord avec l’Azerbaïdjan au sujet du transit de gaz», a déclaré Doris Leuthard, qui prévoit de se rendre à Bakou pour faire entendre la voix de la Suisse dans ce dossier. La société suisse EGL (Elektrizitaet Gesellschaft Laufenburg) détient 42,5% des parts du consortium international chargé du TAP aux côtés des norvégiens Statoil et des allemands E.ON Ruhrgas.
Autre dossier de collaboration entre Ankara et Berne, la lutte contre le transfert de déchets toxiques vers des pays tiers. Doris Leuthard s’est félicitée d’avoir reçu le soutien de la Turquie sur un dossier dont la Suisse et l’Indonésie se sont fait les fers de lance.
Au-delà de ces points communs, Berne et Ankara ont aussi constaté hier leurs divergences de points de vue sur la question nucléaire. Alors que la Suisse a annoncé vouloir sortir du nucléaire, le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan maintient son intention de construire ses deux premières centrales d’ici à cinq ans afin de répondre aux besoins énergétiques croissants d’un pays en plein développement. Au premier trimestre 2010, la Turquie a connu le plus fort taux de croissance au monde (11%).
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