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On se la joue Baba rock turc 14 août 2011

Posted by Acturca in Art-Culture, Turkey / Turquie.
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Centre Presse (France)Dimanche 14 août 2011

Monsieur l’ouïe

Lorsqu’on a reçu le nouvel album de Baba Zula, on était « happy ». L’on savait qu’en Turquie, tout était possible au niveau musique, c’est même là-bas l’une des libertés principales non seulement de la jeunesse, mais de l’intelligentsia et de la culture. Il y a du ska turc, du reggae turc, du jazz, du rock, de l’électro, du lourd métal, et surtout là-dedans un parfum enivrant qui nous ouvre les portes de l’Orient. Des portes battantes faço saloon entre l’Europe et l’Orient, telle est la musique turque. Je vous conseille par exemple d’entendre un peu Groove Alaturca, un jazz-rock oriental qui vous coupe proprement la chique quand vous entendez ses airs ne serait-ce que dans un café animé, ou encore, dans un autre registre, le groupe Duman et sa pop-rock enfumée bourrée de guitare et sa voix de Tom Waits sur tapis volant. Ou Mercan Dede et ses bidouillages électroniques, et bien d’autres. Mais Baba Zula était un groupe catalogué rock, qui eut son heure de gloire internationale grâce au film « Crossing the bridge » de Fatih Akin, qui vous proposait un Istanbul noctambule, débridé et sauvage. Sauvage, il s’entend, dans le sens de nos métropoles occidentales. Vivante, quoi, et musicalement bien évidemment. Mais bref : Baba Zula égale rock. Et plus encore.

Dans ce dernier album dont le titre rend hommage aux « constructions de nuit » comme le dit le titre (ce qui désigne les squats, bidonvilles, je vous traduis pour faire vite), on voit un Baba Zula devenir justement un peu plus… «baba ». Pas vraiment baba cool, mais imprégné de rythmes de là-bas, d’électro, un esprit rock indéniablement.Alors évidemment, quand on vous dit « groupe rock », vous vous attendez à des riffs dévastateurs de guitare, mais là, non : vous vous promenez dans ces quartiers mi-miséreux, mi-artistes qui ceinturent Istanbul. Sur des airs prenants et zen à la fois.

La voix de la jolie chanteuse Elena Hristova, les chants en anglais et même en français (la chanson s’appelle joliment « Le furet dans la forêt en feu »), les rythmiques orientales, le traditionnel revisité tribal dans un esprit rock, la poésie underground, un je ne sais quoi de décalé par rapport à tout, et patiemment, l’album de Baba Zula opère son charme. On sourit, on balance sur les rythmes comme un cobra dans son panier en osier… Ça le fait, on ondule son corps.

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