Turcs. « J’ai l’impression qu’on ne nous connaît pas » 24 août 2011
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Le Télégramme (Bretagne) mercredi 24 août 2011, p. AUR3
Benoit Siohan, Auray
120 familles originaires de Turquie sont réunies au sein de l’Association culturelle des Turcs d’Auray. Afin de «faire connaître l’association» ses membres ont lancé une soirée sur invitations demain soir.
«Je trouve qu’on n’arrive pas à nous présenter comme il faut. J’ai l’impression qu’on ne nous connaît pas». Avec ses amis de l’association culturelle des Turcs d’Auray (Acta), qu’il préside depuis mai2010, Saban Basbug a décidé de réagir. En invitant à dîner l’ensemble des «autorités locales».
Le maire, les gendarmes, les pompiers, le curé…
«Quand on mange avec une personne, on ne devient pas forcément ami avec elle, mais on la connaît mieux, non?» appuie Yusuf Demir un autre membre du bureau. L’invitation a été fixée à demain soir à 21h. «C’est un peu tard, s’excuse Yusuf Demir, mais en ce moment c’est le ramadan». Sont notamment conviés, le maire et son conseil municipal, la police municipale, la gendarmerie, les pompiers, les associations culturelles turques de la région ainsi que les représentants locaux de l’église catholique. Officiellement, il s’agit d’inaugurer les «nouveaux» locaux de l’association, au 85 rue de l’Abbé-Philippe-Le Gall. Autrement dit, sous le parking du discounter Aldi. L’Acta a fait l’acquisition de ce sous-sol «il y a cinq ou six ans». «Sur ce coup-là, le maire nous avait aidéset on voulait le remercier», assure Yusuf Demir. «Ils cherchaient un terrain depuis une douzaine d’années, se souvient Michel Le Scouarnec. Avec mon adjoint Guy Roussel, on avait saisi l’opportunité de leur proposer cet endroit proche d’un quartier où vivent beaucoup d’entre eux».
Une économie de 1.500 € par mois
Après environ cinq ans de travaux, les membres de l’Acta ont investi leurs nouveaux locaux l’été dernier. Le changement est radical par rapport à l’immeuble qu’ils louaient auparavant dans la même rue. Leur petit chez-eux en sous-sol est beaucoup plus vaste et ils n’ont plus l’impression de jeter l’argent par les fenêtres. «Avant, on payait 600 € de loyer, explique Saban Basbug, le président de l’Acta. Et on devait aussi payer pour avoir un imam qui venait pour des durées courtes, de trois mois à six mois». Grâce à cet acte de propriété, qui constitue une preuve de son poids (*), l’Acta a obtenu de la Turquie qu’elle fournisse un imam non seulement «gratuit» (l’association doit seulement le loger) mais également engagé pour une longue durée (quatre ans). Économie mensuelle : 900 €. Fiers de leur réussite, les membres de l’Acta ont décidé de la faire savoir.
(*) L’Acta compte 120 adhérents. Mais seuls les chefs de famille sont comptabilisés. Avec les épouses et les enfants, elle représente «plus de 400 personnes».
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