La Turquie doit réviser sa politique arabe 24 août 2011
Posted by Acturca in Middle East / Moyen Orient, Turkey / Turquie.Tags: Bachar Al Assad, Mouammar Kadhafi, PKK, politique étrangère, Recep Tayyip Erdogan, Syrie, Turkey / Turquie
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Les Echos (France) no. 21001, mercredi 24 août 2011, p. 10
Dans la presse étrangère – Hürriyet
Alors que le régime de Kadhafi s’effondrait en Libye, le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a voulu « tirer des leçons des événements actuels ». Ce qui, souligne le « Hürriyet », suppose une révision de sa politique étrangère de « zéro problème » avec les pays de la région. Erdogan n’avait-il pas reçu le prix Kadhafi pour les droits de l’homme dix jours avant le début de la rébellion en Libye ? Après avoir essayé de gagner du temps pour permettre le départ du colonel, Erdogan est rentré dans le rang au sein de l’Otan, qui a pris le commandement de l’opération militaire contre Kadhafi. Désormais, Erdogan veut que Bachar al-Assad « tire les leçons de ce qui est arrivé à Kadhafi ». La Syrie est un cas extrêmement préoccupant pour Ankara. Les deux pays, qui partagent 820 kilomètres de frontière commune, ont entretenu dix ans de bonnes relations depuis que Damas n’abrite plus le leader du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), Abdullah Öcalan. Erdogan et Al-Assad étaient comme « frères » il y a encore quelques mois, mais la situation a changé quand Bachar al-Assad a commencé à employer la violence armée contre les manifestants. Erdogan, qui a tendance à prendre « trop personnellement certains choix politiques », n’a pas apprécié que Damas n’ait pas entendu les appels au calme d’Ankara. Erdogan a également mentionné la situation des Kurdes. Des avancées démocratiques doivent être faites pour améliorer leur situation en Turquie. Mais la lutte contre le terrorisme du PKK va se poursuivre. La tenue, illégale, d’un congrès du PKK en Irak semble indiquer que le groupe souhaite profiter des troubles occasionnés par le printemps arabe pour doter la nation kurde d’un Kurdistan. Le PKK a menacé la Turquie de « guerre » si ses raids aériens contre les Kurdes au nord de l’Irak se poursuivaient. A la suite d’une embuscade qui avait occasionné la mort de douze soldats turcs, Erdogan a sommé l’armée de l’air de pilonner la région. L’intervention a fait une centaine de morts.
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