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La communauté turque repousse les murs des préjugés 24 novembre 2011

Posted by Acturca in France, Immigration, Religion, Turkey / Turquie.
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Ouest France, 24 novembre 2011

Pierre Wadoux

Pierre après pierre, le chantier progresse rue Abbé-Philippe-Le Gall. Le bâtiment de 1 500 m², entièrement financé par la communauté turque, prend forme.

Ici, plusieurs salles de prière, une épicerie associative, des salles de réunions pour les enfants, les femmes et les hommes, sont en cours d’aménagement. Un lieu fédérateur et ouvert à tous.

La communauté turque à Auray ? Quelque quatre-vingts familles réunies au sein d’une association : l’Acta (Association culturelle turque d’Auray), présidée par Saban Basbug depuis un an. Représentant une communauté qui s’est posée à l’orée des années 1970 principalement dans le quartier du Gumenen-Goaner. Aujourd’hui disséminée sur toute la ville.

À l’origine, les Turcs d’Auray ne représentaient que deux à trois familles. C’est aujourd’hui la plus grande communauté étrangère de la ville et du pays d’Auray réunis.

« La clef, c’est la langue »

Parmi eux, bon nombre d’artisans qui ont beaucoup oeuvré dans les chantiers de rénovation de la ville ces dernières années. Mais pas seulement. La plupart sont aujourd’hui salariés.

Arrivé en France en 1997, Saban, alors âgé d’une vingtaine d’années, se souvient : « À l’époque, je me suis dit, pas question d’être freiné par la barrière de la langue. En quelques mois, je parlais français. Pas parfaitement bien sûr. C’était la clef. Il fallait y croire et se dire que l’on n’a pas le choix. Les anciens, dans les années 1970 et 1980 sont venus en France avec l’intention de ne pas y rester. Du coup, ils n’ont pas ressenti le besoin d’apprendre le français, préférant vivre en vase clos. Aujourd’hui, les choses ont vraiment changé pour les nouvelles générations : nous avons envie de communiquer et de nous faire connaître ».

« Nous avons une nature accueillante »

Au siège de l’Acta, chacun se pose, boit un thé, converse en toute quiétude. La communauté s’y retrouve régulièrement pour échanger. C’est aussi le lieu où l’on prie.

Une vaste salle de prière entièrement aménagée où officie l’imam Omer Yilmaz arrivé en juin d’Ankara, sera bientôt remplacée par de nouveaux espaces distincts où prieront les hommes et les femmes.

Saban Basbug et Demir Yusuf, membre du bureau de l’Acta, en sont fiers. « Le premier adjoint au maire, Guy Roussel, est venu nous voir. En regardant l’avancée des travaux, il nous a tiré son chapeau ». C’est dire.

La communauté turque grandit et veut partager son histoire et sa culture. « Ce n’est pas si simple, regrette Saban, les préjugés ont la vie dure. C’est vrai, pendant longtemps, nous nous sommes serré les coudes entre nous face à la suspicion des uns ou des autres. C’est pourquoi nous avons ouvert nos portes à la fin de l’été dernier en invitant les Alréens à participer à un grand repas ».

C’était une première en 15 ans. Ça s’est remarquablement passé.

« Nous avons une nature accueillante. Nous rééditerons l’opération, la culture de notre pays gagne à être connue ».

Imam

Il dirige la prière selon les rites de l’Islam. Omer Yilmaz (ci-dessus) est le nouvel Imam permanent et guide spirituel de la communauté turque d’Auray. Il vient d’Ankara. Il est missionné et salarié de l’État turc, à l’instar des 121 imams turques en France. La grande majorité sont diplômés d’une faculté de théologie. Certains poursuivent leurs études en master et des doctorat.

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