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Bureau taliban : Kaboul préfère en Afghanistan, ou en Turquie ou en Arabie 15 décembre 2011

Posted by Acturca in Middle East / Moyen Orient, Turkey / Turquie.
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Agence France Presse

15 décembre 2011

L’Afghanistan est d’accord pour que les talibans disposent d’un bureau de représentation « aux seules fin de pourparlers », mais souhaite qu’il soit sur le territoire afghan ou, à défaut, en Arabie Saoudite ou en Turquie, a déclaré jeudi soir la présidence afghane dans un communiqué.

Cet avis a été rendu au cours d’une réunion qualifiée de « consultative » de différentes personnalités politiques afghanes autour du président Hamid Karzaï, selon ce communiqué.

Il est intervenu au lendemain de l’annonce par l’Afghanistan du rappel de son ambassadeur à Doha. Un haut responsable gouvernemental afghan a expliqué à l’AFP que Kaboul voulait protester contre son exclusion de pourparlers entre Etats-Unis, Allemagne et Qatar sur l’ouverture d’une représentation des talibans dans la capitale qatarie.

« Les participants à la réunion ont accepté que l’opposition (armée) dispose d’une adresse ou d’un bureau aux seules fins de pourparlers de paix », a indiqué la présidence dans son communiqué.

Ils « ont insisté sur le fait que l’adresse de l’opposition devrait se trouver en Afghanistan, mais que, si la situation ne le permettait pas, le bureau devrait être installé dans un pays islamique, de préférence en Arabie saoudite ou en Turquie », poursuit la présidence.

Les talibans sont engagés depuis qu’ils ont été chassés du pouvoir fin 2001 dans une sanglante insurrection contre le gouvernement afghan et ses alliés de l’Otan, qui ne cesse de gagner du terrain ces dernières années.

L’idée, évoquée fin 2010 par M. Karzaï, de doter les talibans d’un bureau de liaison dans un pays neutre afin de faciliter d’éventuels pourparlers de paix, a été discutée à plusieurs reprises en 2011. La Turquie a été un temps évoquée pour l’accueillir, puis le Qatar, mais il n’a jamais été envisagé qu’il puisse être ouvert en Afghanistan même.

L’Arabie Saoudite, un des seuls pays, avec les Emirats arabes unis et le Pakistan, à avoir reconnu le régime des talibans (1996-2001), a souvent été citée comme pouvant favoriser l’ouverture de pourparlers.

Parmi les participants à cette réunion, figuraient le vice-président afghan Mohammad Qasim Fahim, le ministre des Affaires étrangères Zalmaï Rassoul, des dirigeants de partis politiques et des membres du Haut Conseil pour la paix (HPC), mis en place par le président Karzaï pour convaincre les insurgés de négocier.

Ces responsables ont également appelé à la fin de la violence avant le début des pourparlers de paix et réclamé qu' »aucun pays tiers ne s’ingère dans ce processus sans l’accord de l’Afghanistan ».

Embourbée en Afghanistan depuis dix ans, l’Otan, Etats-Unis en tête, a entamé le retrait de ses troupes de combat, censé s’achever fin 2014 et compte sur un règlement politique pour pouvoir en sortir la tête haute.

Mais les « contacts » pris depuis le début de l’année ont tourné court et l’assassinat mi-septembre, par un prétendu émissaire taliban, du chef du HPC, l’ex-président Burhanuddin Rabbani, a donné le coup de grâce à ce processus.

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