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Moyen-Orient: les clés du nouveau « grand jeu » 24 décembre 2011

Posted by Acturca in Middle East / Moyen Orient, Turkey / Turquie.
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Le Monde (France) samedi 24 décembre 2011, p. PEH 12-13   (extrait)
Géo & Politique

Christophe Ayad et Gilles Paris

Les « printemps arabes » ont ravivé la rivalité entre l’Iran chiite et les pays sunnites, emmenés par l’Arabie saoudite. Cette nouvelle donne a favorisé l’émergence d’une troisième grande puissance régionale, la Turquie

Turquie : la tentation néo-ottomane et ses limites

L’installation au pouvoir du parti islamo-conservateur AKP a coïncidé en Turquie avec le développement d’une diplomatie néo-ottomane tous azimuts. Cette diplomatie a tout d’abord permis à Ankara de maintenir sa relation privilégiée avec Israël tout en ouvrant un dialogue avec l’Iran sur la question sensible de son programme nucléaire.

Parasitées par le passé par le différend territorial du sandjak d’Alexandrette, territoire turc revendiqué par la Syrie, les relations syro-turques se sont progressivement améliorées après le pic de crise de 1998, lorsque Damas, sous la menace turque, s’était résigné à expulser le chef séparatiste kurde Abdullah Öcalan, installé en Syrie.

Dix ans plus tard, Recep Tayyip Erdogan et Bachar Al-Assad concluaient un rapprochement spectaculaire marqué par la suppression des visas et l’abolition des barrières douanières entre les deux pays. A cette époque, les Turcs jouaient les médiateurs pour des discussions indirectes entre Syriens et Israéliens.

A la faveur des « printemps arabes », le gouvernement turc, désormais en mauvais termes avec Israël, a progressivement basculé dans le camp hostile à l’Iran. Parrain d’une partie de l’opposition syrienne en exil, en particulier les Frères musulmans, Ankara a commencé à mettre en oeuvre des sanctions économiques contre la Syrie. Mais ses moyens de pression restent limités et la Turquie ne souhaite pas que les troubles syriens débordent sur son territoire, déjà fragilisé par la question kurde au sud et à l’est.

L’exemple syrien illustre les limites de la politique de « bon voisinage » et de « zéro problème » menée par l’AKP. Déjà, au début de la guerre en Libye, Ankara s’était retrouvé en porte-à-faux, avec son amitié pour Kadhafi et son appartenance à l’OTAN, ses investissements en Libye et ses appels à la démocratisation dans le monde arabe. Les succès de l’islamisme turc en font un modèle et une référence, mais pas forcément encore une puissance dotée d’un projet cohérent dans un Moyen-Orient suspicieux envers tout « retour des Ottomans ».

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