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Ce sera très show ! 9 mars 2012

Posted by Acturca in France, Istanbul, Turkey / Turquie.
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L’Équipe (France) Vendredi 9 mars 2012, p. 7
Athlétisme, Championnats du Monde (salle)

Nicolas Herbelot, Istanbul de notre envoyé spécial

Boudés par les Français (onze athlètes seulement), qui comptent tout de même sur Lavillenie (en lice demain), ces Mondiaux ont attiré le gratin mondial,à moins de cinq mois des JO.

Avec 28 millions d’euros de budget annoncé, les organisateurs stambouliotes ont mis le paquet pour ces 15es Mondiaux en salle. Évidemment, la candidature de la métropole eurasienne, à cheval sur le Bosphore, à l’organisation des JO de 2020 y est pour beaucoup. Mais pourquoi bouderait-on son plaisir, quatre mois et demi avant l’ouverture des JO de Londres (27 juillet-12 août), dans une Atakoï Arena sold-out (7000 places) où s’est donné rendez-vous la crème du premier sport olympique ?

À la question rituelle : « À quoi sert l’indoor ? », les réponses diffèrent à l’évidence selon que l’on est français ou non. Bien sûr, la Fédération internationale, qui fête son centenaire cette année, a intéressé la partie avec 2,5 millions de dollars de primes (de 40 000 aux vainqueurs jusqu’à 4 000 aux sixièmes, plus 50 000 à chaque record du monde). Mais cela n’explique pas tout. Quand de nombreux Bleus craignent de se blesser et de manquer le rendez-vous de Londres, des champions de la trempe de Campbell (60 m), Isinbaeva (perche), Liu Xiang (60 m haies), Pearson (60 m haies), Adams (poids), Chicherova (hauteur) ou Defar (3 000 m), pour ne citer qu’une poignée de ceux qui n’ont pas grand-chose à gagner ici, viennent au contraire à Istanbul préparer leurs joutes olympiques. C’est encore plus frappant quand il s’agit des stars britanniques Ennis (pentathlon) ou Farah (3 000 m), qui ont, eux, tout à perdre avant leurs JO à la maison.

Biron et Compaorépour oublier Lemaitreet Tamgho

Ennis, dès aujourd’hui sous les feux de sa rampe de lancement olympique, Pearson, Chicherova, Isinbaeva et Eaton (heptathlon) seront même autant de chances de voir tomber un record du monde indoor. Hormis le sprint court, privé de Bolt, Blake, Dix ou Lemaitre car le 60 m n’est qu’un cousin éloigné des 100 m et 200 m , la fête promet d’être belle. Mais les Français ne sont a priori pas outillés pour en être. Parmi les onze présents, seul Renaud Lavillenie, en tête des bilans mondiaux (5,93 m) mais fragilisé cet hiver par une fracture de la main gauche, il y a trois mois, peut légitimement revendiquer sa place sur un podium. Mais à Romain Mesnil, grâce à son expérience, et plus encore à Benjamin Compaoré (triple saut) et Pascal Martinot-Lagarde (60 m haies), tous deux cinquièmes meilleurs engagés dans leur discipline respective, de sauter sur l’occasion.

« Les absents ont toujours tort », clame Emmanuel Biron, la découverte hivernale du sprint bleu (6 »60 sur les talons de Lemaitre aux récents Championnats de France). Mais la tâche est bien lourde pour lui comme pour Compaoré, chargé de faire oublier le grand blessé Teddy Tamgho, seul médaillé (d’or) il y a deux ans à Doha avec un record du monde à la clé (17,90 m). Délicieuse ambition pour le longiligne Martinot-Lagarde (1,90 m) en revanche, champion du monde juniors 2010, qui ne peut que grandir à Istanbul en marchant dans les pas de Doucouré. Ladji avait fini 4e en 2003 avant de flirter avec le podium olympique un an plus tard. Voilà à quoi sert l’indoor !

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