Succès de la première soirée franco-turque au cinéma 17 avril 2012
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Le Parisien (France) mardi 17 avril 2012, p. 4
Seine-et-Marne
Jila Varoquier, Meaux
C’est le film le plus vu de toute l’histoire du cinéma turc. Un phénomène qui fait des émules jusqu’à Meaux. Dimanche soir, au cinéma Majestic, « Fetih 1453 » en version originale turque sous-titrée en français a attiré plusieurs centaines de spectateurs. Ce film d’action raconte la prise de Constantinople par l’Empire ottoman il y a un peu moins de six siècles. « Nous sommes plus de 300. Certains sont même venus de Château-Thierry… » confirme Erdal Ozturk, président de l’Association franco-turque, devant la file d’attente du Majestic.
Le film à 17 millions de dollars et 15000 figurants, qui évoque l’un des épisodes de l’histoire qui font la fierté des Turcs, a dû être programmé simultanément dans deux salles, face au nombre important de réservations.
Environ 700 Turcs dans le Pays de Meaux
Dans la file d’attente, beaucoup de familles originaires des contrées d’Istanbul – l’ancienne Constantinople. « Nous attendions ce film depuis longtemps. Jusqu’à présent, il fallait se déplacer à Paris et les salles étaient toujours pleines. Quand nous avons appris qu’il passait à Meaux, nous avons tout de suite réservé », reconnaît une maman. Dans la foule, également beaucoup de jeunes de 20 à 30 ans, venus découvrir la culture du pays de leurs parents. « L’Empire ottoman est peu étudié à l’école. Même dans les bibliothèques, on trouve peu d’informations. Alors ce genre de film me permet d’en apprendre sur mes racines et la langue de mes parents », glisse Virginie, une jeune Latignacienne de 20 ans.
Une réussite, pour la première initiative du nouveau président de l’Association franco-turque de la région meldoise. « Cela signifie que la demande est forte et réelle », conclut Erdan, cordonnier à Meaux. Depuis deux mois, il a repris une association endormie. « Nous sommes environ 700 Turcs dans le Pays de Meaux et avons tous besoin de nous retrouver entre déracinés », reconnaît-il. « Mais l’association vise avant tout à faire connaître notre culture et notre pays. Il y a beaucoup d’amalgame entre la Turquie, les pays du Maghreb et ceux du Moyen-Orient. Peu de gens savent que ce pays est moderne, laïc et très tolérant », poursuit-il. « Nous voulons aussi montrer à nos jeunes qu’ils peuvent faire autre chose que travailler dans le bâtiment et les travaux publics, leur ouvrir des portes et des opportunités », souligne Osman, le vice-président.
Dès la rentrée prochaine, l’association pourrait même engager un professeur de turc, qui viendra enseigner dans les écoles, en dehors du temps scolaire. « Afin que ceux qui le souhaitent puissent parler la langue. Parce qu’aujourd’hui maîtriser une troisième langue, en plus de l’anglais et du français, est un levier de réussite pour leur avenir », espère Erdan.
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