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Un nouveau « mur » en Europe entre la Grèce et la Turquie 23 juillet 2012

Posted by Acturca in EU / UE, Immigration, South East Europe / Europe du Sud-Est, Turkey-EU / Turquie-UE.
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Les Echos (France) no. 21232, lundi 23 juillet 2012, p. 13

Jacques Hubert-Rodier

« Haine dans les rues ». Le seul titre du rapport de Human Right Watch (HRW), publié début juillet, sur « les violences xénophobes en Grèce », rappelle des heures sombres de l’Europe. L’ONG s’inquiète de la montée des agressions contre les immigrés et les demandeurs d’asile. Des attaques qui ont lieu souvent la nuit et à proximité des squares où des immigrés trouvent refuge. Il est vrai que la Grèce est devenue la principale porte d’entrée dans l’Union européenne des « sans-papiers » d’Asie et d’Afrique. Un fardeau qui s’est alourdi avec l’effondrement des régimes autoritaires au sud du bassin de la Méditerranée. D’après Frontex, plus de 90 % de toute l’immigration illégale vers les pays de l’Union européenne, transite par la Grèce. Toujours selon l’agence pour la gestion de la coopération aux frontières extérieures de l’Union européenne, en 2011, 55.000 clandestins sont passés par la frontière avec la Turquie. Et il y aurait plus d’un million de sans-papiers en Grèce, nombre d’entre eux souhaitant rejoindre d’autres pays de l’Union. Une situation difficile pour un pays en quasi-faillite et où le taux de chômage officiel est à 22,5 %. L’immigration illégale a été l’un des principaux thèmes de la dernière campagne électorale et a très largement contribué à la montée du parti néonazi Aube dorée, qui a obtenu 18 sièges de députés aux dernières élections.

Le rapport de HRW parle de véritables ratonnades en citant de nombreux témoignages. Mais surtout, l’ONG pointe du doigt les autorités grecques qui ont laissé faire les violences anti-immigrés. Dans les témoignages recueillis, de nombreuses personnes agressées soulignent l’impossibilité de faire des déclarations à la police. De même, le système judiciaire fait preuve d’un laxisme total à l’égard des agresseurs.

Une nouvelle fois, Athènes est dans le collimateur pour sa gestion des deniers publics.

En avril 2012, le ministre de la Protection civile, Michalis Chrysochoidis, cité par HRW, avait reconnu que sur les 250 millions d’euros de fonds européens débloqués pour la gestion de l’immigration et des demandes d’asile, seulement 40 millions avaient été utilisés… Plus de 20 ans après la chute du mur de Berlin, la Grèce va ériger une clôture anti-migrants le long de sa frontière avec la Turquie. Mais cela ne répondra pas à la question de la violence.

Download the full report (Format PDF - 3.45 MB)

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