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Un sommet Grèce-Turquie pour renforcer les relations entre les deux pays 10 octobre 2012

Posted by Acturca in South East Europe / Europe du Sud-Est, Turkey / Turquie.
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Agence France Presse

Mercredi 10 octobre 2012, Athènes

La Grèce et la Turquie, pays voisins et frères ennemis, sont convenus mercredi d’organiser un sommet bilatéral en janvier pour reprendre leur rapprochement, interrompu par la crise de la dette dans la zone euro.

« Nous sommes convenus que la prochaine réunion aura lieu en janvier et sera une étape pour le rapprochement entre les deux pays », a indiqué Dimitris Avramopoulos, ministre grec des Affaires étrangères, à l’issue d’entretiens avec son homologue turc Ahmet Davutoglu.

En visite officielle à Athènes, M. Davutoglu a été reçu mercredi matin par le Premier ministre grec Antonis Samaras, puis par son homologue.

La procédure bilatérale en vue de relancer le dialogue entre les deux pays, sur fond de différends territoriaux, a été entamée en 2009 par l’ancien Premier ministre Georges Papandréou et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, avant la crise de la dette.

Un premier sommet s’était déroulé à Athènes en mai 2010, au cours duquel M. Erdogan était arrivé à la tête d’une importante délégation et avait signé de nombreux accords dans les secteurs des finances, de l’immigration, de l’énergie, du tourisme, de l’éducation et de la culture.

A l’époque, les deux pays avaient convenu que ce type de sommet aurait lieu en alternance en Grèce et en Turquie.

Selon les médias grecs, la prochaine réunion se déroulera à Ankara, mais aucune annonce n’a été faite sur le sujet.

Mais depuis cette première percée, le rapprochement entre les deux pays a marqué le pas en raison de la crise financière, économique, politique et maintenant sociale, qui pèse sur la Grèce.

La visite de M. Davutoglu est la première d’un chef de la diplomatie turque depuis l’arrivée au pouvoir du nouveau gouvernement grec de coalition, emmené par le conservateur Antonis Samaras, connu pour son farouche nationalisme.

M. Avramopoulos a toutefois souligné qu’il y avait eu « une augmentation impressionnante » du nombre des touristes turcs en Grèce grâce aux efforts de deux pays pour alléger les procédures d’octroi de visas.

De son côté, M. Davutoglu a déclaré que les échanges commerciaux entre les deux pays avaient atteint 3,2 milliards d’euros et qu’il était possible de les faire passer à 10 milliards d’euros.

Au sujet de l’immigration irrégulière, en provenance de Turquie et transitant par la Grèce à destination de l’Europe occidentale, M. Avramopoulos reconnaît qu' »il y a eu quelques avancées ».

La Grèce, devenue ces dernières années la porte d’entrée de ces immigrants dans l’Union européenne via la Turquie, a demandé à Bruxelles de maintenir la pression sur Ankara sur ce dossier.

Dans un communiqué commun de la Commission européenne et du ministère grec de l’Ordre public publié mardi, après une visite à Athènes de la Commissaire aux affaires intérieures, Cecilia Malström, la Commission « rappelle à la Turquie la nécessité d’une application pleine et entière de ses obligations en matière de réadmission ».

En dépit de leur rapprochement, les deux anciens ennemis, désormais alliés au sien de l’Otan, continuent de nourrir une série de différends sur les limites de leur souveraineté dans la mer Egée tandis qu’Athènes fait dépendre une totale normalisation des relations bilatérales d’un règlement de la question chypriote.

Le dernier grave incident remonte à 1996, quand Athènes et Ankara ont frôlé la guerre pour la revendication d’un îlot inhabité dans l’est de la mer Egée, qui sépare les deux pays.

Autre sujet actuel de tension, les missions d’exploration des fonds égéens liées à l’énergie, après celles effectuées dans l’est de la Méditerranée par Chypre et Israël, dont les relations avec la Turquie ne sont pas bonnes.

Le ministre grec de la Défense, Panos Panayotopoulos, a indiqué mercredi être convenu avec son homologue turc de la mise en place d' »une ligne téléphonique directe, une ligne rouge » entre les deux ministères.

Le but de cette procédure « est de pouvoir lever les éventuels malentendus (…) d’éviter des situations susceptibles de nous conduire à des aventures », a-t-il affirmé, cité dans un communiqué depuis Bruxelles, où il participe à une réunion de l’Otan.

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