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Entre rester en carafe et décoller à Ankara, Saint-Amand a choisi 25 octobre 2012

Posted by Acturca in France, Turkey / Turquie.
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La Voix du Nord (France) Jeudi 25 octobre 2012, p. 20
Basket-ball: Eurocoupe Féminine 1re Journée

A Ankara, par Sébastien Chedozeau

Cinq jours après avoir remis un peu d’ordre dans sa tête et dans son jeu en battant Tarbes (52-50) en Ligue féminine, Saint-Amand change de monde. À Ankara, l’équipe retrouve les parfums de l’Orient et de l’Eurocoupe, compétition exotique dont elle n’a pas oublié les vertus curatives.

Passée directement de l’aéroport Esenboga à un centre sportif aux vagues allures d’auberge de jeunesse, dans lequel elle est logée, la délégation amandinoise n’a pas vu grand-chose d’Ankara, qu’elle a traversé en bus au crépuscule, hier. C’est là qu’elle aurait dû atterrir l’hiver dernier quand son voyage à Kayseri, pour les quarts de finale de l’Eurocoupe, ne s’était pas encore transformé en épopée. Finalement, son avion avait bien fait route vers Istanbul, mais c’est un signe du destin qu’il faut assurément voir là-dedans. Un peu comme si l’histoire reprenait son cours normal.

Jean-Pierre Boulanger, le président amandinois, aimerait tant que ce soit vrai après le début de saison calamiteux de ses filles, qui n’ont jamais trop su comment jouer ensemble, ou alors si, pendant la période de préparation, mais elles ont depuis un peu oublié. « Jusque-là, il nous a manqué un style de jeu », considère Emilie Silbande, la capitaine, qui dit avoir eu « honte » à l’Open de la ligue, devant la France du basket : « Nous-mêmes, on ne se reconnaissait pas. » Trois autres défaites ont suivi, et quand bien même le dernier match, contre Tarbes, s’est soldé par une (courte) victoire (52-50), il n’est pas encore certain que cette équipe soit guérie.

Arrive là-dessus l’Eurocoupe, que le SAHB aborde en favori dans le groupe B où il côtoiera les Biélorusses de Grodno, les Young Cats de Bruxelles et donc les Turques d’Ankara. La saison dernière, il avait abordé la compétition dans des dispositions psychologiques à peu près similaires. Battu quatre fois lors des cinq premières journées de LFB, il s’était présenté sur la scène continentale après avoir essuyé les foudres présidentielles. Au terme d’un match calamiteux perdu à domicile contre Lyon, Jean-Pierre Boulanger s’était fâché tout rouge, infligeant à ses filles des tours de piste et une sérieuse remise en question.

Histoire de parfaire le mimétisme, le coup de gueule est cette fois tombé au lendemain de la défaite à Toulouse (72-69), le 13 octobre. L’intéressé lui-même admet y être « allé fort » mais c’était pour le bien commun : « On ne peut pas continuer à se cacher derrière son petit doigt, il faut se battre sur un terrain de basket. » Emilie Silbande, qui prend son rôle de capitaine très à coeur et dit beaucoup réfléchir aux mots à employer pour motiver ses troupes, reconnaît l’efficacité de la méthode : « Est-on pro ou pas ? A-t-on de la fierté ou pas ? Voilà les seules questions qui valaient après ça. » L’équipe a en partie répondu samedi contre Tarbes, mais en partie seulement. Corinne Bénintendi attend la suite : « Cela demande confirmation. »

Les Echos

Huit.– Saint-Amand s’est déplacé en Turquie avec seulement huit pros. Sur la feuille de match, ce soir, Magalie Clerc et Aurore Dupire, respectivement responsable administratif du club et kinésithérapeute, feront les neuvième et dixième joueuses sur la feuille de match.

Ex.– Pas dégoûtées par leur incursion de la saison dernière en Turquie, deux anciennes Amandinoises sont venues y trouver refuge, sous le maillot du même club, Edremit. Manque de bol, Amisha Carter et Marina Solopova ont raté leurs débuts en championnat ce week-end, sèchement battues 39-69 par Samsun à domicile.

Kayseri.– Saint-Amand retrouvera un petit parfum de Kayseri en la personne de Tugce Canbaz, qui y évoluait la saison dernière et joue désormais à Ankara.

 

« Ne pas laisser Ankara prendre confiance »

Questions à Lucie Bouthors, joueuse d’Antakya et ex de l’USVO

Nous l’avions laissée jeune championne de France, à 19 ans, sous les couleurs de l’USVO. Nous l’avons retrouvée en Turquie, où elle évolue depuis 2009. Lucie Bouthors nous éclaire sur l’adversaire.

Votre retour était annoncé en France cet été. Pourquoi être restée en Turquie ?

« J’ai effectivement pensé revenir en France, j’ai été en contact avec des clubs, mais la proposition à Antakya m’a parue plus intéressante. Et me voilà une saison de plus en Turquie. »

-La Turquie, justement, est-ce un pays que vous avez appris à apprécier ?

« La vie ici est différente, on est sur un rythme méditerranéen. Je me suis habituée et je vis même comme les Turcs maintenant ».

– Quelles sont les spécificités du basket turc ? On parle souvent de chaudes ambiances…

« Généralement, le basket turc est plutôt agressif, avec beaucoup de shoots en première intention, du jeu rapide et des pick and roll. L’ambiance ressemble à ce qu’on peut voir dans les stades de foot, les supporters sont debout tout le long du match… Par contre à Ankara, il n’y a pas beaucoup de public, du fait que la salle se situe dans une université. C’est plutôt calme, mis à part quand les étudiants viennent au match ».

-Est-ce une équipe dont il faut se méfier ?

« Pour éponger les dépenses, Ankara a construit un groupe avec un petit budget, de jeunes joueuses et deux étrangères. Saint-Amand ne doit pas nous laisser prendre confiance, on ne laisse jamais tomber, même quand il y a beaucoup d’écart. »

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