Quand la Turquie joue les têtes de pont… 14 décembre 2012
Posted by Acturca in Istanbul, Turkey / Turquie.Tags: Jeux olympiques d'été de 2020, natation, sport
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l’Humanité (France) vendredi 14 décembre 2012
Frédéric Sugnot
Istanbul accueille les Mondiaux de natation en petit bassin jusqu’à dimanche. La suite d’un défilé d’événements sportifs planétaires sur les bords du Bosphore. En attendant peut-être les JO en 2020.
Istanbul, site des Mondiaux de natation en petit bassin jusqu’à dimanche, n’en finit plus d’accueillir des événements sportifs planétaires. Avant que huit seulement des champions olympiques de Londres (parmi lesquels Florent Manaudou) ne plongent dans le petit bain de la Sinan Erdem Arena, la capitale turque a accueilli en mars les Mondiaux en salle d’athlétisme, en octobre les Masters féminins de tennis. Sans compter en juin le très « marketé » Red Bull X-Fighters, un événement de motocross free style organisé sur le site de la forteresse Yedikule, sur la rive européenne d’Istanbul.
De quoi faire mousser le titre de capitale européenne du sport 2012 attribué à la ville par une organisation proche de la Commission européenne. Et évidemment autant d’occasions de faire reluire la cinquième candidature de la cité turque à l’organisation des jeux Olympiques, cette fois pour 2020, après quatre échecs rapprochés (2000, 2004, 2008, 2012). Car le Comité international olympique, en retenant en mai dernier Istanbul aux côtés de Tokyo et Madrid dans sa short list, a lancé la course à l’échalote olympique et l’escalade des argumentaires. Pour les promoteurs d’Istanbul 2020, attribuer les JO à la Turquie en septembre 2013 serait ainsi une chance « de connecter la famille olympique et ses partenaires à la Turquie et au monde islamique pour la toute première fois ». Une façon singulière de communiquer qui n’est pas étrangère, estiment certains observateurs de la chose olympique, à la personnalité du président du comité de candidature, Hasan Arat, dont le CV mentionne un titre d’homme d’affaires de l’année 1996 décerné par le magazine The Economist. Ainsi lorsque l’agence de notation Fitch a relevé en novembre la note de crédit de la Turquie, ce dernier s’est félicité qu’Istanbul « offre au mouvement olympique la combinaison unique d’un marché sûr et mature et d’un potentiel qui reste à atteindre ». Bref, du rêve olympique à la sauce business.
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