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La crise de la zone euro freine la croissance de l’Europe centrale 22 janvier 2013

Posted by Acturca in Economy / Economie, EU / UE, South East Europe / Europe du Sud-Est, Turkey / Turquie.
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Le Figaro (France) no. 21296, mardi 22 janvier 2013, p. 22
Le Figaro Économie

Fabrice Nodé-Langlois

Le ton se veut optimiste mais les chiffres traduisent une situation encore préoccupante. En publiant hier ses prévisions économiques pour les trente-quatre pays qu’elle couvre, la Berd (Banque européenne de reconstruction et de développement) affirme, par la voix de son économiste en chef Erik Berglof, que « pour la première fois depuis longtemps, nous entrevoyons la possibilité d’une réduction des risques pesant sur l’Europe émergente, en particulier les risques provenant de la zone euro ».

Si le gros de la tempête centrée sur l’eurozone peut être derrière nous, les experts de la Berd n’en ont pas moins révisé à la baisse la plupart de leurs prévisions pour 2013, par rapport à leur dernière livraison, datée d’octobre. En première ligne, « les pays les plus intégrés avec la zone euro auront une croissance faible ». Leurs exportations vers leurs clients d’Europe de l’Ouest ne devraient pas progresser en 2013 tandis que l’investissement restera anémique. La croissance du PIB (produit intérieur brut) des huit pays d’Europe centrale devrait s’établir à 1,2 % cette année, contre 1,7 % dans les prévisions d’octobre.

Virage stratégique en Turquie

La Pologne, l’économie la plus importante de ce groupe, qui avait tiré son épingle du jeu de la crise de 2008 grâce à une demande intérieure dynamique, n’affichera que 1,5 % de croissance en 2013 (en recul par rapport aux 2,2 % prévus en octobre). Deux pays seront en récession cette année, la Hongrie (-0,1 %) et la petite Slovénie (-2 %).

Dans la vaste région où la Berd finance des projets, qui compte trente-quatre pays et s’étend jusqu’en Mongolie et en Égypte, les situations sont contrastées. La zone du sud-est de l’Europe qui couvre les Balkans va aussi tourner au ralenti (+1,5 % de croissance), tandis que l’Asie centrale affichera un insolent +6,9 % de moyenne.

Poids lourd de la région couverte par la Berd, la Russie a marqué un ralentissement de sa croissance au cours des trois premiers trimestres de 2012 et devrait progresser de 3,5 % en 2013, un léger mieux par rapport aux prévisions d’octobre mais un rythme divisé par deux par rapport à l’avant-crise de 2008. La Russie, rappelle la Berd, reste très dépendante du gaz et du pétrole qui représentent encore 70 % de ses exportations et la moitié des revenus de l’État malgré les velléités de Vladimir Poutine de diversifier l’économie.

La Turquie, souvent présentée comme le tigre économique à la charnière de l’Europe orientale et de l’Asie centrale, a aussi marqué un net ralentissement en 2012. Son PIB qui avait bondi de 8,5 % en 2011, n’a progressé « que » de 2,6 % en 2012 et devrait s’établir à 3,7 % cette année. Les prix élevés du pétrole, dont la Turquie est importatrice, et un resserrement de la politique monétaire ont freiné la consommation et les investissements. Signe des temps, souligné par la Berd, la Turquie, jusque récemment très dépendante du marché européen pour ses exportations, a opéré un virage stratégique en misant vers des clients plus dynamiques, l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient.

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