Mama Shelter ouvre à Istanbul 13 février 2013
Posted by Acturca in Art-Culture, Economy / Economie, France, Istanbul, Turkey / Turquie.Tags: Mama Shelter
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Le Figaro (France) no. 21315, mercredi 13 février 2013, p. 32
Style & vous
Jean-Pierre Chanial, Envoyé spécial à Istanbul
L’hôtel le plus branché de France, estampillé Trigano, Starck et Senderens, passe les frontières et s’installe au cœur de la movida turque. Nous l’avons visité.
Exclusivité. Après Paris et Marseille, avant Lyon (en mars) puis Bordeaux (juillet), Mama Shelter inaugure sa nouvelle adresse à Istanbul, sur les hauteurs du pont de Galata qui enjambe la Corne d’Or. Les fans de l’enseigne noteront le changement de décor entre le modèle initial inauguré à Paris en septembre 2008 dans un improbable recoin du XXe arrondissement (rue de Bagnolet) et cette troisième installation au beau milieu de Beyoglu, le quartier le plus fréquenté et le plus créatif d’Istanbul. Le premier, bien qu’à l’écart des feux de la Ville Lumière, ne désemplit pas. Serge Trigano (fils de Gilbert, mentor historique du Club Med), inventeur de la recette en compagnie d’amis à l’éternelle adolescence, Philippe Starck pour la déco et Alain Senderens au piano, entend confirmer, et plus encore, avec le Mama Shelter Istanbul.
Son cocktail tient en une poignée d’arguments, dupliqués dans chaque « Mama », comme il dit : des plafonds, des moquettes et des tapis graphés (Tarek Benaoum est au pinceau) de manière percutante avec des citations de Victor Hugo comme de Jim Morisson ou jaillies d’un imaginaire inspiré, un grand bar lumineux (ici, dominé par une rangée de 48 bouées pour enfants car il ne faut jamais se prendre au sérieux), un espace dédié aux pizzas juste sorties du four, des tables pour huit, souvenir des années Club Med, une carte sobre avec des cocottes à partager, un baby-foot géant, un DJ aux platines, des chambres au design épuré garnies de joyeux clins d’oeil (des masques de héros de BD sur les lampes de chevet, un sofa orange, un vélo d’intérieur ou le plan gribouillé de la ville sur un tapis). Sans oublier des iMac à disposition ainsi qu’une Wi-Fi totale et gratuite. Bref, une vraie maison du siècle, affichant en outre des tarifs à susciter l’étonnement et plus si affinité : autour de 20 eur le repas et à partir de 79 eur la chambre double à Istanbul (35 eur et 89 eur à Paris).
Roi du loukoum
Contrairement à Paris, Serge Trigano n’est pas ici propriétaire. Il assure le management, sous sa marque, avec son style et ses équipes. « En renouvelant les codes hôteliers, pour surprendre et affirmer notre différence », ajoute celui qui confie l’opérationnel à son fils Jérémie et à un directeur turc francophone, Mety Arici.
La situation du Mama Istanbul sur l’avenue Istiklal, qu’arpentent chaque jour entre midi et 4 heures du matin plus d’un million de promeneurs, change la donne. Entre le lycée francophone de Galatasaray et la place de Taksim, cette artère piétonne que suit un tramway d’un autre temps passe pour le creuset de toutes les énergies stambouliotes actuelles. Et elles sont vives !
Voici un quartier qui réunit pêle-mêle les grandes griffes de vêtements ou de sport, le roi des loukoums, le consulat de France et de Grèce, des dizaines d’ateliers de créateurs et autant de galeries d’art, les poissonniers qui cachent toujours un peu de caviar dans l’arrière-boutique, un hôtel de légende (le Péra Palas), plusieurs mosquées, le siège délabré du Parti communiste, des as du chocolat, des restaurants sous verrière (Cité de Péra), des dizaines de bars et boîtes de nuit, des vendeurs de cigarettes à l’unité et même une église, Saint-Antoine de Padoue, où, selon le jour et l’heure, la messe est célébrée en turc, en italien, en polonais ou en anglais…
Raki glacé
Surprise, le Mama Shelter n’est pas installé de plain-pied, mais occupe les trois derniers étages d’un immeuble moderne qui abrite un centre commercial où bourdonnent les Gap, Sephora et autres enseignes internationales. Il en est totalement indépendant comme son entrée à tourniquet. Le lobby ainsi que le restaurant et le bar sont installés au 4e étage alors que les 81 chambres et suites occupent les 5e et 6e. Attention : l’hôtel a été construit à l’abri d’anciens murs classés, donc intouchables, qui grimpent jusqu’au 5e niveau ; ces parois percées de fenêtres inutiles, à quelques mètres de murs nouvellement érigés, privent hélas les chambres du 5e de vue sur la ville. On choisira donc celles de l’étage supérieur ouvertes de manière grandiose sur les toits d’Istanbul. Avant de grimper au-dessus, sur la terrasse de 950 m², où, dès cet été, un bar et un restaurant de plein air domineront l’agglomération et ses turbulences. À l’heure où le ciel se couvre d’or et que l’appel des mezzuins rebondit sur les sept collines hérissées dit-on de mille minarets, le verre de raki glacé rendra le souvenir inoubliable.
Poulet à la pistache
Les Trigano misent sur une clientèle à 70 % locale au restaurant (70 % étrangère dans l’hôtel) et ont composé avec. « Ma mission ? À partir des mêmes produits que nos voisins, faire beaucoup mieux pour moins cher », résume l’ancien chef 3-étoiles Alain Senderens qui, après avoir potassé de vieilles recettes turques, rêve de poulets nourris à la pistache, comme l’exigeaient les sultans de jadis. La carte proposera plus simplement une sauce pistache pour sublimer la volaille. Les entrées reprennent la tradition locale des mezze en les francisant. Et pour le plat emblématique du Mama, les coquillettes au jambon qui régalent les grands enfants de Paris comme de Marseille, le chef, représenté ici par son bras droit Jérôme Banctel, remplace les dés de porc par de fines lamelles de boeuf épicé. En croisant les doigts pour que la formule plaise aux palais locaux.
Quand on demande à Serge Trigano ce qui a motivé son choix d’Istanbul pour une première installation à l’étranger, il regarde le ciel. Ce n’est pas pour observer les avions à l’atterrissage qui, chaque minute, passent au loin en témoignant de l’énergie d’une ville candidate aux Jeux olympiques de 2020, ni pour saluer le bal des mouettes qui virevoltent entre Europe et Asie. Mais pour évoquer ses grands-parents maternels, partis il y a plus d’un siècle de Burça, un village turc miséreux, direction la France et une meilleure chance. La revanche d’un petit-fils? Quand on sait que Mama Shelter évoque le cocon, la douceur et la protection d’une maman, on parle plutôt de retour aux sources.
Carnet de Bord
Y aller. Vols quotidiens au départ de Paris assurés par Air France. Tél. : 36 54 et www.airfrance.fr. Consultez aussi Turkish Airlines. Tél. : 0 825 800 902 et www.turkishairlines.com. Départs également de Nice, Toulouse et Lyon. Compter environ 300 eur l’AR.
Formalités. Carte nationale d’identité ou passeport.
Heure. Quand il est midi en France, il est 11 heures à Istanbul.
Argent. La livre turque. Il faut 2,3 TL pour un euro.
Se loger. À partir du 1er mars, au Mama Shelter. Tél. : 00 90 212 252 01 00 et www.mamashelter.com.
Se renseigner. Office national du tourisme de Turquie. Tél. : 01 45 62 78 68 et www.goturkey.com.
Bienvenue à la Turquie et de vacances.
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Centres touristiques les plus importants de la Turquie
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Cappodicia,
Antalya
Fethiye
Nemrut,
Mugla, etc.
Ses parents sont partis de Burça, ou de bursa (ville loin d’être miséreuse aujourd’hui). Sinon, excellente nouvelle pour istanbul cette prochaine ouverture, qui aura lieu visiblement le 15 mars, c’est cela ?
Effectivement la population de Bursa est de 1 700 000 habitants et fait partie du coeur industriel du pays. Un très un gros village donc