Son environnement géopolitique fragilise Istanbul 6 septembre 2013
Posted by Acturca in Istanbul, Middle East / Moyen Orient, Turkey / Turquie.Tags: géopolitique, Jeux olympiques d'été de 2020, sport
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Les Echos (France) no. 21516, vendredi 6 septembre 2013, p. 16
Michel De Grandi
La capitale économique turque est dans une région instable. Et le dopage nuit à l’image de la Turquie.
Les manifestations de la place Taksim, en juin dernier, auront-elles eu une influence sur le jury du Comité international Olympique (CIO) appelé à désigner, demain à Buenos Aires, la ville organisatrice des Jeux Olympiques d’été de 2020 ? C’est l’une des grandes incertitudes qui planent sur la candidature d’Istanbul en Turquie.
L’opinion internationale a été marquée par la répression musclée orchestrée par le Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan. Celui-là même qui, ancien maire d’Istanbul, rêve depuis longtemps de faire de cette ville de 14 millions d’habitants une cité Olympique. Candidate malheureuse à quatre reprises, la capitale économique turque a remis son dossier en jeu, faisant valoir sa position géographique originale, à cheval sur l’Europe et l’Asie. Comme pour mieux se roder à l’exercice, elle a accueilli, cette année, une série de manifestations sportives dont la Coupe du monde de football des moins de 20 ans, organisée par la Fifa. S’il retenait la Turquie, le CIO ferait de ce pays, qui compte pas moins de 31 millions de personnes de moins de 25 ans, la première nation à dominante musulmane à accueillir les Jeux Olympiques.
Pour valoriser son offre, la ville investit un total de 19,2 milliards de dollars dans les infrastructures avec, notamment, l’achèvement d’un nouveau pont suspendu au nord de la ville, la construction d’un stade géant au sud, tandis qu’un tunnel ferroviaire devrait être inauguré prochainement. Le projet de nouvel aéroport n’est, en revanche, toujours pas arrêté, Aéroports de Paris s’étant dit, de son côté, prêt à investir avec son partenaire turc TAV dans l’actuel aéroport Ataturk qu’il opère.
Mais, outre l’ombre projetée des mouvements de protestation, la Turquie est desservie par sa proximité géographique avec la Syrie. Autre dossier qui pénalise la candidature stambouliote, sur le plan sportif cette fois, c’est l’éviction de quelque 32 athlètes convaincus de dopage, dont la championne olympique du 1.500 mètres Asli Cakir Alptekin. Cela fait forcément mauvais genre…
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