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Kolektif Istanbul. Une histoire balkanique 24 juillet 2014

Posted by Acturca in Art-Culture, France, Istanbul, Turkey / Turquie.
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Le Télégramme (Bretagne)  jeudi 24 juillet 2014, p. 11

Propos recueillis par Gilles Carrière

Le Kolektif Istanbul et le bagad Penhars seront sur la scène Pierre-Jakez-Hélias aujourd’hui pour la création Bagad Istanbul. Rencontre entre deux répétitions, avec Richard Laniepce, fondateur du groupe stambouliote et Asli Dogan, chanteuse et trompettiste.

Richard, vous êtes né à Lorient. Comment êtes-vous arrivé à Istanbul ?

« Pour la musique. Mais c’est une drôle et longue histoire. Tout a commencé à Clohars-Fouesnant en 1992, où j’étais objecteur de conscience. C’est là-bas que j’ai pris mes premiers cours de bombarde avec Jean-Louis Hénaff, ancien penn-soner du bagad Kemper. J’avais 20 ans et je voulais vivre et travailler dans le monde de la musique. Mais je considérais qu’il était trop tard pour faire une carrière musicale. Je me suis donc dirigé vers la lutherie. Je suis partie à Toulouse au conservatoire Occitan pour y suivre une formation. J’ai vite compris que la cornemuse était utilisée dans le monde entier et, entre autres, dans les Balkans. Je deviens accro à cette musique et en 1997 je commence à y séjourner. J’y collecte des airs et des instruments de musique. C’est en 2000 que je vais pour la première fois en Turquie ».

Pourquoi être aller à Istanbul ?

« Il y avait, à cette époque, une dynamique culturelle incroyable et des groupes de renoms. J’ai commencé à prendre des cours avec les meilleurs musiciens de l’époque. J’ai commencé à jouer avec le maître du bouzouki Orhan Osman. Mais je ne parlais pas turc. C’est là que j’ai fait connaissance avec Asli, qui parlait français et s’occupait du festival du film documentaire. Elle m’a beaucoup aidé ».

Et le Kolektif dans tout ça ?

« Nous commençons à rencontrer les futurs membres du Kolektif en 2002 : Ediz Hafizoglu, batteur bulgare, qui est aujourd’hui l’un des meilleurs de Turquie. Puis les frères Karaoglu, accordéoniste et clarinettiste, tous deux également bulgares. Ensuite, nous décidons, Asli et moi, de monter un groupe. Nous contactons alors Ertan Sahin, joueur de susaphone, mais le projet ne se fait pas ».

Le Kolektif n’est toujours pas né alors ?

« Non, mais les contacts sont pris. En 2005, je décide de me faire plaisir : enregistrer les morceaux que j’aime bien avec les musiciens que je veux ! En résulte le CD « Balkanatolia » où figurent 21 musiciens. Asli est au chant. À partir de là, tout s’enchaîne. Les gens me demandent si nous nous produisons sur scène. À 21 musiciens, ce n’était pas possible. Resteront les membres actuels du Kolektif. Première date du Kolektif Istanbul en janvier 2006. À partir de là on commence à tourner dans le monde entier ».

Quel est votre répertoire ?

« Il n’y a pas une musique des Balkans. Nous jouons principalement la musique de mariage des Turcs de Bulgarie, Macédoine et Grèce ».

Et la rencontre avec le bagad Penhars ?

« Je me suis toujours dit qu’il serait intéressant que le Kolektif se mêle à un bagad et je voulais faire découvrir aux autres membres la culture bretonne. C’est Patrig Sicard, sonneur breton, qui m’a proposé de contacter le bagad Penhars. C’est un projet difficile à mettre en place au vu du nombre de musiciens et de la distance entre les deux groupes. Nous remercions d’ailleurs le Cornouaille de nous avoir programmés ».

Le Bagad Istanbul se produit ce soir, à 19 h, dans les jardins de l’évêché.

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