A quoi pense la Turquie aujourd’hui ?

France Inter, mardi 28 octobre 2014
Un jour dans le monde 

par Nicolas Demorand

L’image était saisissante, celle des djihadistes de l’Etat islamique hissant leur drapeau noir sur une colline de Kobané. Le contre-champ de cette image était lui aussi saisissant : les militaires et les blindés turcs, l’arme au pied, ne faisant rien pour empêcher la ville de tomber mais, plus encore, verrouillant la frontière pour que les Kurdes n’aillent pas soutenir les leurs. Et puis il y a les mots, ceux de Joe Biden, le vice-président des Etats-Unis, ils ont été prononcés à Harvard : « les Turcs ont fourni des centaines de millions de dollars et des dizaines de milliers de tonnes d’armes à quiconque affronterait Bachar El Assad. Mais ce sont Al Nosra, Al Qaïda et les djihadistes étrangers qui en ont profité ». Biden soulignant par ailleurs que le plus grand problème de la coalition anti-EI était les alliés des Etats-Unis, dont la Turquie. Avant de s’excuser pour l’ensemble de ces propos. Depuis le début des bombardements de la Coalition, il y a de nombreuses interrogations, voire une perplexité totale, sur la position turque, pays membre de l’OTAN, pays membre de la Coalition. Analyse de la géopolitique turque ce soir.

Avec :

• Marc Sémo, chef du service étranger à Libération

• Ariane Bonzon, Journaliste indépendante. Travaille sur la Turquie, le Proche-Orient et l’Afrique australe.

• Jérôme Bastion, correspondant en Turquie

• Bernard Guetta, géopolitologue et chroniqueur sur France Inter.

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