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Les Turcs votent pour élire leurs députés 25 mai 2015

Posted by Acturca in France, Immigration, Turkey / Turquie.
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Ouest France (France) lundi, 25 mai 2015, p. 12

Elodie Dardenne

Ce lundi, une délégation de Flériens d’origine turque part à Nantes pour participer aux législatives. C’est la deuxième élection à laquelle les Turcs de l’étranger peuvent prendre part.

« On est loin de notre pays mais on veut garder nos droits », confie Nursal Coban. Le 7 juin, les Turcs voteront pour élire leurs nouveaux députés, mais pendant tout le mois de mai, ce sont les ressortissants vivant à l’étranger et les binationaux qui peuvent s’exprimer dans les urnes

Ce lundi matin, 150 Turcs de Flers vont voter au consulat de Nantes. « Une cinquantaine de personnes partira en bus avec l’association, détaille Sukru Demir, vice- président de l’Amicale franco-turque, et les autres iront en voiture. » La capitale des Pays de la Loire accueille le seul bureau de vote pour les 17 000 électeurs de Basse-Normandie, Bretagne, Pays de la Loire, Deux- Sèvres, Indre, Indre- et- Loire et Vienne.

« Pour la démocratie »

Le parti du président Recep Tayyip Erdogan, l’AKP, semble avoir une cote de popularité intacte chez les Flériens. Et parmi les votants, difficile de trouver des voies dissonantes. Nursal Coban et son amie applaudissent les efforts du pays vers plus de modernité. « La Turquie a beaucoup évolué, pour les personnes âgées, les femmes. Maintenant les Turcs vivent mieux que les Français. »

Nurcan Bilici et Behice Isci vont aussi voter, pourtant avant, elles ne s’intéressaient pas à la politique « mais ça a changé, depuis le pouvoir s’intéresse aux Turcs de l’étranger, alors nous aussi on s’y intéresse ». Pour elles, comme pour de nombreux binationaux, la possibilité d’un retour en Turquie « quand on sera vieux », provoque aussi l’envie d’aller glisser un bulletin dans l’urne, « et pour notre famille restée làbas ».

Les événements de la place Taksim et les contestations de l’été 2013 sont loin des préoccupations, « comme le printemps arabe, certains ont voulu un printemps turc, analyse Sukru Demir, mais même si on peut détester Erdogan, avec lui, le pays s’est transformé. » Quelques voix s’élèvent malgré tout, discrètement, contre le parti conservateur. « La Turquie a changé mais il reste des choses à améliorer », glisse un Turc qui vit en France depuis plusieurs années. « Je ne suis pas d’accord avec vous, c’est un menteur comme tous les présidents », rétorque un jeune homme à ses amis qui insistent : « Tayyip c’est le seul qui peut gérer ».

Parmi les jeunes peu iront pourtant voter. « Je suis arrivé ici à un an et demi, mon pays c’est la France mais la Turquie c’est mes origines, le pays de mes parents, pour les jeunes c’est un peu différent », concède Sukru Demir. Malgré les désaccords, un mot d’ordre l’emporte, « on a la chance de voter, c’est important pour la démocratie ».

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