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Comment Bischwiller est devenue « Turcwiller » 26 juillet 2011

Posted by Acturca in France, Immigration, Turkey / Turquie.
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Le Figaro (France) no. 20833, mardi 26 juillet 2011, p. 2

Par François Hauter

En Alsace, les Turcs constituent la première population immigrée. Leur intégration implique des efforts de part et d’autre.

C’est une impression curieuse que de retourner dans un village où nombre de vos ancêtres ayant vaillamment participé à l’histoire de France sont enterrés et qui, en l’espace de quatre décennies, est devenu une bourgade quasi turque. C’est une façon brutale et concrète d’aborder le thème de l’immigration. Vous visitez les tombes de vos aïeux au cimetière et, juste ensuite, dans le centre, l’on vous propose un café turc au Cappadocien au milieu de Turcs qui parlent leur langue ou le français, avec l’accent alsacien ! Il existe un tel décalage entre quelques souvenirs d’enfance et cette réalité que vous vous demandez immanquablement : « Suis-je encore dans mon pays ? »

Dès qu’il s’agit d’immigration, c’est-à-dire de « l’autre » qui vient s’installer « chez moi », l’on devient un peu comme un animal qui défend son territoire avec une agressivité machinale, en revendiquant une prime au premier arrivant. L’éthologue Nikolaas Tinbergen l’a même prouvé scientifiquement : deux épinoches mâles chacune dans un tube à essai transparent sont déplacées de part et d’autre d’une plante aquatique qui marque la frontière entre leurs deux territoires. L’agresseur devient le fuyard lorsqu’il n’est plus sur son territoire. Et le fuyard devient systématiquement l’agresseur lorsqu’il retrouve le sien. Cela, simplement en déplaçant les tubes de quelques centimètres de part et d’autre de la plante aquatique (1). Le nationalisme se nourrit de cet instinct-là, le nouveau venu étant toujours ressenti comme un danger, un importun, un intrus, même lorsqu’il ne vient là que pour gagner sa vie. Dès que l’on en parle entre nous, les esprits déraillent, l’objectivité s’envole, la passion s’en mêle.

Appréciations floues et discours contradictoires

Difficile d’être concret, précis, sur l’immigration dans notre pays. Toutes les statistiques sur lesquelles l’on pourrait fonder une opinion raisonnable sont occultées. Au nom de l’antiracisme qui est l’un des dogmes très respectables de notre République, ces données sont maintenues dans une imprécision totale. Rien sur la confession, la langue maternelle, l’origine culturelle ou ethnique des nouveaux arrivants. Cela a des conséquences lourdes : cette non-distinction, cette non-définition des uns et des autres donne l’impression aux arrivants qu’ils ne sont pas reconnus pour ce qu’ils sont. Comme en plus ils ne sont ni formellement reçus, ni préparés à ce qui les attend chez nous, ils ont le sentiment de pouvoir y faire ce qu’ils veulent. Du coup, les actes malhonnêtes commis par des membres de certaines communautés font peser le discrédit sur l’immigration tout entière. L’on se contente d’appréciations floues, de discours contradictoires. Pour certains, l’immigration est une conquête larvée, un envahissement qui menace nos traditions et fait peur. Pour d’autres, une chance, car un pays qui se ferme n’a pas d’avenir. « En France, dès que l’on parle d’immigration, on est dans l’idéologie », constate justement le sociologue Hugues Lagrange (2).

Je souhaite éviter cet écueil. Bischwiller avec ses 13 000 habitants, dont 20 % sont d’origine turque, offre un bon terrain d’observation. La ville est demeurée longtemps une caricature de l’Alsace traditionnelle. À trente kilomètres de Strasbourg et à la même distance de l’Allemagne, elle a toujours été sur le chemin des combats depuis 1870, c’est-à-dire depuis le début des trois guerres entre la France et la Prusse, devenue ensuite l’Allemagne. La paix a encore chamboulé son existence. Bischwiller en 1950 et Bischwiller en 2011 : l’on parle d’un autre monde. Imaginez-la dans les années cinquante. Les bourgeoisies de l’industrie textile sont protestantes et juives. Les employés sont catholiques. Ces distinctions ont une importance capitale. L’on ne se fréquente pas, d’une confession à l’autre. Les mariages mixtes, interreligieux, sont inimaginables. Les cimetières mêmes sont séparés par des routes. Ce communautarisme, cette revendication identitaire forte à travers les confessions religieuses, au moment des prières autour des tables de salles à manger, ne choque personne. Les coeurs sont unanimement républicains. En public, dans les rues, les différences se dissolvent dans ce bain-là.

En 2011, temples, églises et synagogues sont quasiment vides à Bischwiller. Pasteurs, curés et rabbins n’ont plus de clients, sinon quelques anciens. Mais un élégant projet de « salle de prières » – pour ne pas dire une mosquée – se prépare aux abords de la ville, pour 6 millions d’euros. Et soudain l’on entend à Bischwiller s’élever des voix contre cette « diversité » venue d’ailleurs et qui menacerait à la fois la cohésion sociale locale et le grand tout de la République. « On se croirait à Istanbul ! » dit Raymond, un patron de restaurant, en parlant du marché, à la fin de semaine. L’Alsace est la deuxième région d’immigration française (3) après la région parisienne, et Raymond réagit naturellement. Car l’immigration est récente en Alsace. Les Turcs, qui constituent ici la principale population immigrée (22,5 % des étrangers, en 2006), sont arrivés seulement après les années cinquante, avec les Italiens, les Polonais, les Algériens, les Espagnols, les Portugais, les Marocains et les Yougoslaves. Au début du XXe siècle, l’Alsace ne fait encore travailler que les Alsaciens, et les Suisses, qui sont à l’époque extrêmement pauvres.

Nous ne sommes jamais que ce que nos préjugés nous ont fabriqué, et l’immigration nous en offre la démonstration éclatante. Je me souviens que lorsque j’habitais en Chine, l’uniformité raciale du pays me pesait lourdement. J’aime les Chinois, mais vivre perpétuellement au milieu d’eux seuls devenait pénible. J’allais donc souvent à Hongkong, où Hindous, Noirs, Blancs et Asiatiques formaient une masse mélangée. Moi qui me croyais « blanc » unicolore, j’avais été conditionné par la France à vivre dans une pâte humaine multicolore. L’immigration m’avait préparé à un monde ouvert, cosmopolite, diversifié.

Cela explique dans quel état d’esprit j’arrive à Bischwiller : je n’ai aucun préjugé raciste vis-à-vis des nouveaux arrivants. Je comprends qu’ils se regroupent dans des quartiers singuliers, afin de se sentir plus forts dans un monde où ils débarquent pauvres et faibles. Face à ceux qui les considèrent avec hauteur et défiance, ils trouvent un appui en restant entre eux, ils se sentent « eux-mêmes » en se recroquevillant comme des escargots dans l’espace qu’on leur a accordé. Ils peuvent y partager leur culture, y échanger des souvenirs, s’y comprendre, s’y aimer, s’y respecter. Le quartier, ou le ghetto, c’est l’aveu du dénuement, de la faiblesse, d’un besoin de dignité et de reconnaissance que le monde extérieur ne vous offre pas. Je l’ai constaté à Harlem ou dans le Bronx, dans toutes les Chinatown de la terre : le communautarisme est l’unique réponse aux problèmes des déracinés. Ils se serrent les uns contre les autres. C’est leur premier pas dans un monde nouveau, qu’ils affrontent hardiment. Car ce sont les humains les plus courageux, quelle que soit leur race ou leur religion, qui osent ces grands sauts dans l’inconnu.

« L’imam était stupéfait : j’ai été ovationnée ! »

Avec ses belles maisons multicolores à colombages, Bischwiller s’est embellie. Comme dans toutes les villes industrielles, le centre est ouvrier, la périphérie bourgeoise. Lorsque l’industrie textile a périclité, c’est le coeur de la ville qui a été abandonné et repeuplé par les Turcs. « Ils rachètent ces petites maisons, elles ne sont pas chères, ils les restaurent magnifiquement et heureusement qu’ils le font ! » explique Nicole Thomas, la dynamique mairesse. « En 2000, les communautés étaient encore fermées les unes sur les autres. On ne se parlait pas. Et puis cela chemine doucement. Je leur dis : vous êtes des Bichwillérois, je respecte vos racines. L’autre jour, j’ai mis un châle, je suis allée leur présenter le nouveau projet de salle de prières. L’imam était stupéfait : j’ai été ovationnée ! » ajoute-t-elle.

Nicole, mère de cinq filles, est une pédagogue. Aux Turcs, qui sont des bâtisseurs infatigables, elle explique les lois d’urbanisme, et qu’il ne faut pas démonter les voitures sur le trottoir, cela dérange les voisins. Aux femmes, elle dit : « Que vous portiez des foulards ne me dérange pas. Ma grand-mère elle aussi le faisait ! Mais la burqa et le fanatisme, pas question ! Vous ne pouvez pas, c’est ce qui excite l’incompréhension entre les communautés ! » Autant chez les immigrés maghrébins, l’intégration s’opère d’abord par les femmes, qui s’émancipent de leurs familles en devenant médecins, enseignantes, avocates, voire ministre de la Justice, autant chez les Turcs elle s’opère plus rapidement par les hommes qui doivent apprendre le français pour travailler et qui laissent en général leurs épouses cloîtrées à la maison. Ce traditionalisme a ses inconvénients : les enfants, nés en France, arrivent à l’école sans parler le français. Et ses avantages : les familles sont strictes, les enfants travailleurs, leur éducation est privilégiée. L’accoutumance à la France est une affaire de génération.

« Chez nous, on n’est pas des fainéants »

Basak Metin, 36 ans, électricien, membre du conseil municipal, l’illustre bien. Il est le fils d’Ismail, 63 ans, ancien berger sur les rives de la mer Noire, qui a appris à lire « derrière le troupeau ». Le père est arrivé en 1973 à Bischwiller avec le petit Basak dans les bras. De ses parents, Basak dit : « Les parents nous ont élevés avec mes quatre frères et soeurs, c’est à nous maintenant de les servir, d’être reconnaissants. Ils n’iront jamais dans une maison de retraite, c’est certain ! Les valeurs qu’ils nous ont transmises sont capitales. Chez nous, on n’est pas des fainéants. » La famille se réunit deux fois par semaine, une solidarité sans faille lie ses membres. Les Metin ont acheté et rénové plusieurs maisons à Bischwiller. Elles sont louées, comme neuves. Nous prenons un café turc au Cappadocien dans la rue où habitait ma famille. Que dirait mon arrière-grand-père de cela ? Ce qui me frappe, c’est que les principes de vie de ces Turcs sont exactement ceux des Français au tournant du XIXe et du XXe siècle : du travail, pas de mariages mixtes, des principes moraux rigoureux, et une famille avançant soudée, tel un pack de rugby. Au fond, les Metin arrivent de là où nous venons.

Demain, rendez-vous à Roubaix. Je vous raconterai l’histoire stupéfiante de la famille Amrouni. Oui, le modèle français par assimilation peut encore admirablement réussir !

(1) « Frontières animales », par Pierre d’Huy, dans la revue « Medium » de décembre 2010, et Nikolaas Tinbergen, « The Study of Instinct », Londres, Oxford University Press, 1951.
(2) « Le Point », 30 septembre 2010.
(3) La part de la population immigrée est de 16,7 % en région parisienne et de 9,9 % en Alsace.

Ils rachètent ces petites maisons, elles ne sont pas chères, ils les restaurent magnifiquement, et heureusement qu’ils le font !
Nicole Thomas, maire de Bischwiller

Commentaires»

1. Meryem - 26 février 2014

Bonsoir,

Je découvre par hasard ce forum et jai eu envie, moi aussi, d’y laisser une petite trace. J’habite moi aussi à Bischwiller depuis l’âge de 13ans (17ans bientot!). Il y a du vrai un peu dans chaque commentaire. Mais le piège pour beaucoup est de faire des généralités, de mettre tous le monde dans le même sac. Concernant la population turque il ne serait pas correcte de dire qu’elle est homogène. Les régions d’origines sont differentes, leur ancienneté dans le territoire francais sont différentes, leur convictions politiques et religieuses sont différentes, donc dire que « les turcs de bischwiller sont… » N’a pas vraiment de sens. Certaines incivilités de la part de quelques personnes ne doivent pas permettre de condamner tous le reste de la communauté.
Petit détail que j’ai omis de préciser, c’est que je suis « d’origine turque ». Je suis nee en france, je suis allee a lecole en France, je travaille et cotise en France, je paye mes impots (et non nous ne sommes pas tous dépendants de la CAF! Comme certains l’imaginent)Quand j’étais plus jeune et que j’entendais un de mes camarades d’origine turque dire  » celui-là est raciste », cela m’énervais parce qu’on ne peut pas employer ce therme comme bon nous semble, et je trouvais que c’était une réaction excessive. J’ai toujours eu beaucoup d’amis francais de « souche » (quoique si on remonte dans la généalogie on risque de trouver des origines étrangeres…); quand j’allais chez eux, ils me disaient « mes parents sont racistes mais toi ils t’aiment bien »… Pour moi le mot « raciste » n’avait pas sa place. Je n’avais encore jamais eu un sentiment de discrimination par rapport à mes origines, jusqu’au jour où…. Pour les vacances d’été j’ai postulé dans un hypermarché (tout près d’ici) pour un job dété. On m’a répondu qu’il n y avait plus de place (ce qui était une réponse plausible). Mais lorsque ma meilleure amie (francaise!) postule après moi dans ce meme hypermarché, elle est tout de suite prise pour un poste d’été( le même pour lequel je m’étais présentée)… Première fois que j’ai ressentis cette discrimination, ça m’a vraiment bléssée et humiliée; la première grande claque de ma vie.Jai par la suite contacté les responsables nationaux pour leur parler de mon cas. On m’a très rapidement contacté pour un poste!! Pas rancunière, j’y suis allée, j’y ai travaillé 6mois, et j’ai su me faire ma place dans la grande équipe. Donc dire que tout le monde est « raciste » cest un peu fort. Mais effectivement il y en a… Certains changeront d’avis et d’autres jamais.
En réponse à Delphine qui habite à Bischwiller depuis 1an (peut etre plus maintenant vu la date du commentaire) j’aimerais beaucoup faire votre connaissance, vous proposer un verre de thé noir (tradition de chez nous) et échanger avec vous sur vos ressentis; j’aimerais beaucoup vous répondre quand vous me direz « bonjour ». Là où nous avons acheté notre maison il y a quelques années, j’ai été très surprise de ne pas avoir de retour à mes « bonjours » journaliers que j’envoyais à mes voisins d’en face. Ca fait 5ans bientot, et la situation n’a pas changé.
Pour tous ceux qui ont laissé des commentaires, si vous avez envie que la situation évolue dans le bon sens et que nous puissions tous cohabiter ensemble dans cette belle ville, il faut écarter tous préjugés et stéréotypes et essayer de connaitre son prochain en privilégiant le DIALOGUE;les temps sont déja assez durs comme ca.
A bientot peut être…

2. Victor - 26 décembre 2013

BischTAMBUL….

3. Orhan - 26 septembre 2013

la pérsonne qui a écrit ca sur le site, c’est se perssonne qui était pas a lécole…copie de site===> ((((Basak Metin, 36 ans, électricien, membre du conseil municipal, l’illustre bien. Il est le fils d’Ismail, 63 ans, ancien berger sur les rives de la mer Noire, qui a appris à lire « derrière le troupeau ». Le père est arrivé en 1973 à Bischwiller avec le petit Basak dans les bras. De ses parents))))

4. Orhan - 26 septembre 2013

Je suis d’origine Turc et (vous avez totalement raison) dans les années 1970 c’est la France qui sons appelé les Turc’s pour travaillée en France, vous avez plus besoin de nous c’est vrai…

Alix - 24 octobre 2013

Orhan,

La France qui vous a appelés ?
Ne confondez pas le peuple Français et le patronat.
Le patronat Français a depuis 1968 et même un peu avant fait venir des wagons entiers d’esclaves qu’ils ont pu payer au lance pierre et coup double, casser le marché de l’emploi en fabriquant d’une manière délibérée des chômeurs.
En fait à mon avis le gros des Turcs sont venus à Bischwiller
dans les années 80 lorsque leurs amis de toujours les ont virés de Germanie.

En réponse à Mehmet Basak :
Le Français raciste ?
Que veut dire raciste ???
C’est un être qui se croit supérieur à une autre race, ne pas apprécier quelqu’un n’est en rien un acte de racisme, et, si le Français était raciste croyez vous honnêtement qu’il y aurait autant d’étrangers dans ce pays ?
Vous parlez de moyen age, justement pour s’entendre il faut être deux et avec la mentalité moyen-ageuse de la plupart des Turcs difficile de s’entendre, tant par la différence culturelle que religieuse, ce qui revient au même.
Je pense que les Turcs de Bischwiller sont tellement évolués qu’ils auraient les mêmes difficultés d’intégration à Istanbul je parle de celle des années 70, ceux qui connaissent comprendront.
Le problème c’est que beaucoup d’entre vous ne veulent pas s’adapter et prennent la bonté pour de la connerie, mais il y a des limites à tout.
Les êtres intelligents s’adaptent à tout .
Lorsque les terriens auront considérablement évolué spirituellement on pourra s’entendre fraternellement en bonne intelligence, mais pour l’instant on en est loin.

Bonjour chez vous

5. mylène - 1 août 2013

20ans que je vie bischwiller est sa devien de pir en pir ! Cest plus possible une solution quiter le village.

6. Francophilatolologue - 24 juillet 2013

Moi j’habite Bischwiller et ces truck, n’ont que des soucis avec moi, c’est normal, c’est le choque des cultures et des civilisations. Mais en France on est une république laïque et les femmes et les hommes ne devraient pas montrer leur opinions religieuse (c’est comme la politique, on ne s’en mêle pas!) car cela enfreint d’une part la loi sur la laïcité et d’autre part le manque de patriotisme et de remerciement à la France ainsi que la neutralité qui reste donc absente !

7. vauban - 16 février 2013

Mr Mehmet depuis 36 ans vous êtes à 10 mns du marché donc ça vous donne des droit c’est ça ? la personne qui se fait bousculer n’a pas le droit de le dire c’est ça aussi ……. curieux comme raisonnement . s.vauban

richard - 9 avril 2013

c’est pas mehmet qui est à 10 minutes du marché, lisez bien avant de vous exprimez. M.Vauban.

8. Voegtling - 24 mars 2012

Bonjour,

Je m’appelle Delphine et j’habite maintenant Bischwiller depuis plus d’un an. Je souhaite souligner quelques éléments en réponse à l’article. En effet, je suis de loin raciste, et nous avons déménager à bischwiller sans aucun préjugé. Je pense que nous devons nous même nous faire notre opinion des personnes qui nous entourent et non partir sur des « on dit ». Je me suis malheureusement bien vite rendu compte que les étrangers de bischwiller, notamment les turcs, sont encore plus racistes!! J’en croise dans la rue, je les salue, ils détournent la têtes et font comme si je ne leur avait jamais adressé la parole..c’est triste. Je suis allé au marché, il est vrai qu’il y a beaucoup d’étrangers. Ce n’est même pas cela qui me dérange, mais bien le fait que certaines femmes turcs, nous poussent pour passer devant nous lorsqu’on attend depuis 10min à un stand pour se faire servir..je trouve que c’est vraiment un manque de respect, sans nommer les fois où on nous regarde de travers, ou on nous dévisage sans raisons. Ces comportements m’ont vraiment beaucoup blessés d’autant plus que j’essaie de leur montrer que tout le monde n’est pas raciste et que les origines diverses ne dérangent pas tout le monde. Pour quelqu’un qui a déjà des aprioris, comment peut-il se faire une bonne image des turcs, comment ne devient-on pas raciste!

Mehmet Basak - 3 novembre 2012

Moi ça fait 36 ans, que j’habite Bischwiller.10 minutes à un stand du marché pour acheter 2 pommes, 3 bananes????? les femmes Turcs qui (Vous) pousse? vous? c’est à dire? ????
En effet vous etes de LOIIIIIIN RACISTE!!!! DE QUAND DU MOYEN AGES?
Ah ils vous regarde de travers, vous etes un OVNI ? Vous vous faites des films.
C’est quoi votre metier; senaristes.

9. SCHWEBEL - 29 juillet 2011

Bonsoir,
J’ai grandi et vécu 23 ans à Bischwiller, j’ai parmi mes amis des Français d’origine turque, je n’ai jamais eu un seul problème avec les Bischwillerois d’origine turque.
La lecture de cet article m’a profondément désolé, c’est bourré de clichés nauséabonds, notamment lorsque l’auteur se risque à faire du zoomorphisme, c’est-à-dire établir un rapprochement entre le comportement d’animaux tels les épinoches mâles avec celui de l’homme. La propagande nazie ne représentait-elle pas les Juifs tels des rats?
Si l’auteur est effectivement d’origine bischwilleroise comme le laisse entendre l’article, y a-t-il vécu? Ou peut-être est-il resté cloîtré chez lui, de peur d’affronter ses concitoyens d’origine étrangère?
« Nous ne sommes jamais que ce que nos préjugés nous ont fabriqué », voilà bien la seule idée que je puisse partager avec lui.
Bon, il se rattrape le lendemain en encensant les Français d’origine algérienne en relatant « l’histoire d’une intégration réussie, celle d’une famille venue d’Algérie qui compte aujourd’hui une dizaine de médecins et professionnels de la santé » : désolé, mais il existe également des Français d’origine turque qui ne sont ni maçons, ni ouvriers à l’usine.
Il semblerait que François Hauter soit grand amateur d’idées reçues, vu les réactions qu’ont suscité ses papiers sur les « Sacrées Françaises » ou sur la Corse, « l’île où le pardon n’existe pas ».


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